La Ville a annoncé saisir la justice suite à "des chants à caractère homophobe" lors du match PSG-Lille samedi. "Anne Hidalgo déposera plainte en son nom pour injure publique avec constitution de partie civile", précise la mairie.
Alors que les ultras parisiens ont affiché samedi au Parc des Princes des banderoles visant Anne Hidalgo, concernant le refus de vendre l'enceinte au club, la mairie de Paris annonce ce mardi saisir la justice, pointant du doigt des "chants injurieux homophobes et sexistes".
"Samedi 10 février, lors du match PSG-Lille, des chants à caractère homophobe ont de nouveau été proférés au Parc des Princes. Ils se sont accompagnés d’insultes sexistes à l’encontre de la Maire de Paris", dénonce la Ville dans un communiqué.
La mairie, qui souhaite que "la lumière soit faite sur ces événements et que toutes les responsabilités soient tirées", dit être "certaine que cela pourra se faire en parfaite coopération" avec le club. "Un signalement au procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale a également été effectué", note le communiqué.
"Par ailleurs, Anne Hidalgo déposera plainte en son nom pour injure publique avec constitution de partie civile. En parallèle de ces actions judiciaires, la commission de discipline de la Ligue de football professionnelle sera également saisie", ajoute la Ville, qui assure rester "mobilisée contre toute forme de discrimination".
"C'était une ambiance un peu électrique (...) mais ça a été maîtrisé"
"Les propos entendus dans les tribunes samedi, insultants & homophobes, n’ont pas leur place à Paris ni dans les stades", a écrit lundi sur X Pierre Rabadan, l'adjoint en charge du Sport à la mairie de Paris. "Nous souhaitons que le PSG reste au Parc. Et le Parc doit rester aux Parisiens", a-t-il ajouté.
Nous souhaitons que le PSG reste au Parc. Et le Parc doit rester aux Parisiens.
— Pierre Rabadan (@PierreRabadan) February 12, 2024
Les propos entendus dans les tribunes samedi, insultants & homophobes, n’ont pas leur place à Paris ni dans les stades.
Nous allons saisir la @LFPfr et la justice pour que des sanctions soient prises. https://t.co/mBxRFtDXmE
Du côté du club, une source au sein du PSG assure auprès de l'AFP que le club a "fait tout ce qu'il fallait pour maintenir dans le stade une atmosphère de toléranceet d'entente" : "Notre speaker a pris la parole dès que ces chants ont résonné etils ont cessé immédiatement".
Mettant en avant des "actions de pédagogie et d'anticipation", des "messages diffusés pour rappeler les règles" et un "dialogue permanent avec les supporters", cette source estime que le PSG "a fait le job". "C'était une ambiance un peu électrique à cause de l'actualité du stade mais ça a été maîtrisé", ajoute-t-elle.