"Qui prend soin de nous?", interrogent les professionnels du soin

Faibles salaires, manque de moyens, pénurie de personnel... Les professionnels du soin et de l'accompagnement du secteur associatif se sont mobilisés place du Palais-Royal à Paris pour dénoncer une dégradation de leurs conditions de travail.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce mercredi, de nombreux professionnels du secteur non lucratif travaillant en établissements sanitaires, hôpitaux, soins de suite, crèches, psychiatrie, services d’hospitalisation à domicile, dans des établissements et services de protection de l’enfance, pour personnes âgées, en situation de handicap ou de précarité se sont mobilisés pour alerter sur la crise que traversent les métiers de l’humain et sur les enjeux "du prendre soin". Les revendications portent sur la reconnaissance des métiers du soin et de l’accompagnement.

#Qui prend soin de nous ?

"Qui prend soin de nous?", interrogent dans un communiqué commun huit fédérations représentant les professionnels du soin.

"A Paris, c’est le 3ème rassemblement de l’année sur la place du Palais-Royal. Avec les 21 autres fédérations et collectifs associatifs, nous avons déjà porté ce message le 4 février dernier. Puis le 8 juillet", confie Claire Pardoen, directrice Uriops Île-de-France, un regroupement d'organismes privés à but non lucratif dans les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux en Ile-de France. C'est la branche régionale de l'Uniopss, précise Claire Pardoen. 

Elle est en route pour rejoindre le rassemblement parisien organisé par les principales fédérations et les associations qui travaillent dans le secteur de la santé du social et du médico-social. Parmi elles, on trouve la Mutualité Française, la Fédération des acteurs de la solidarité, Cnape, Fehap, Nexem, Unapei, Uniopss et Unicancer.

"La situation est particulièrement critique dans la région Île-de-France", explique-elle. "Avec des salaires qui ont insuffisamment évolué depuis 20 ans par rapport à l’évolution du coût de la vie mais aussi en raison des inégalités de financement des mesures Ségur, dont certains professionnels sont exclus. La conséquence est que nous avons dans la région, un taux moyen de postes vacants qui s'élève à 6,8%", déplore-t-elle.

Reconnaissance, moyens adaptés et dignité pour les personnes qui reçoivent les soins

De plus, poursuit-elle, les moyens ne sont pas suffisants et les conséquence sont visibles sur le terrain "On observe des soins et des accompagnements qui ne peuvent être assurés, des accueils qui réduisent leurs horaires ou des places qui ferment, ailleurs un temps consacré à l’écoute des personnes et de leurs proches réduits, des équipes qui craquent, qui n’en peuvent plus…"

Cette reconnaissance du métier, c'est une revendication partagée par l'Unapei, une association qui défend les droits des personnes en situation de handicap intellectuel.

Dans un tweet, l'association dénonce "une situation qui s’aggrave dans le secteur de la santé du social et du médico-social". "Des pénuries de professionnels de l’accompagnement, la fermeture des structures, le manque de moyens humains, matériels et financiers…"

Le constat est le même pour toutes les fédérations des métiers du soin. Le niveau de rémunération de ces métiers "ne correspond en rien" à leur "utilité sociale", est-il écrit dans le communiqué commun des huit fédérations représentant les professionnels du soin.

Un plan ambitieux pour "la santé, le social, le médico-social, l'autonomie et le handicap"

Les fédérations demandent un "traitement équitable entre le secteur public et le secteur privé non lucratif", ainsi que la "compensation de la perte du pouvoir d'achat due à l'inflation pour les salariés".

Elles réclament également "un plan ambitieux pour la santé, le social, le médico-social, l'autonomie et le handicap", qui porterait sur le "financement" et la "structuration" de l'offre ainsi que sur la "formation du personnel pour assurer la viabilité" du secteur.

Pour alerter et interpeller le grand public, ainsi que les pouvoirs publics nationaux et locaux, une campagne de communication avec le #QuiPrendSoinDeNous se déploie sur les réseaux sociaux.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information