Alors que la CGT revendique 300 000 manifestants dans les rues de Paris ce samedi (contre 48 000 selon le ministère de l'Intérieur), des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre en marge du cortège.
Ils se sont élancés à 14h de la place de la République vers la place de la Nation. Ce samedi 11 mars, la CGT annonce que 300 000 personnes ont participé à la manifestation parisienne contre le projet du gouvernement de repousser l'âge légal à 64 ans. De son côté, le ministère de l'Intérieur a dénombré 48 000 manifestants à Paris.
Des chiffres en baisse par rapport au mardi 7 mars : la CGT avait alors revendiqué 700 000 manifestants (contre 81 000 selon la police).
Des jets de projectiles contre les forces de l’ordre, quelques poubelles incendiées, des vitrines caillassées… Des tensions sont survenues en marge de la manifestation. A 17 heures, 26 personnes avaient été interpellées, notamment pour port d'arme prohibé et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations, selon la préfecture de police (PP) de Paris.
Les premiers heurts ont eu lieu vers 15h sur le boulevard Beaumarchais, avec des vitrines prises pour cible et des jets de projectiles sur les forces de l'ordre, selon l’AFP. Le cortège a été provisoirement stoppé place de la Bastille, où les forces de l'ordre ont tenté de "disloquer le bloc" constitué de manifestants radicaux, affirme la PP.
La CGT victime de "jets de projectiles" selon la police
Le cortège a ensuite repris sa progression, mais de nouveaux incidents ont eu lieu avenue Daumesnil, avec à nouveau des jets de pavés sur les forces de l'ordre et quelques poubelles incendiées dans une tentative d'ériger une barricade, d’après l'AFP. La CGT a aussi été victime "de jets de projectiles par des éléments radicaux", selon la PP.
Lors de cette septième journée de mobilisation, Philippe Martinez a appelé Emmanuel Macron à "consulter le peuple" sur la réforme des retraites, en soulignant la "détermination" des manifestants. Le secrétaire général de la CGT a même évoqué "un stade de grosse colère, avec ce qu'a fait le président de la République" vendredi, en rejetant la demande des syndicats de le rencontrer. Philippe Martinez a ainsi pointé du doigt un "bras d'honneur" du président de la République.
"J'implore ceux qui dirigent ce pays de sortir de cette forme de déni du mouvement social", a déclaré de son côté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. C'est la seconde journée de mobilisation organisée un samedi. Une nouvelle journée de manifestations est prévue mercredi 15 mars.
Avec AFP