Ils sont en grève depuis le 17 avril. Ce matin, plusieurs dizaines de salariés de Vélib' se sont rassemblés devant l'Hôtel de Ville de Paris pour demander le maintien de leurs anciens avantages sociaux.
C’est un mouvement qui s'ajoute aux multiples dysfonctionnements perturbant le déploiement de Vélib’. Depuis trois semaines, 85% des 115 salariés de Vélib’ sont en grève pour demander le maintien des conditions de travail dont ils bénéficiaient auparavant chez Cyclocity, filiale de JCDecaux, le précédent opérateur du vélo en libre service. Ce matin, vêtus de leurs gilets orange de travail, et accompagnés d'élus, ils ont décidé de rester sur le parvis quelques heures avant de retourner "bloquer les dépôts" de vélos d'Alfortville (Val-de-Marne) et Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), ont-ils indiqué à l'AFP.
Les @EluesPCFParis aux côtés des salarié-es de @smovengo @smovengreve
— Groupe PCF-FG Paris (@EluesPCFParis) 3 mai 2018
Le service Velib doit être rendu aux parisien-ne-s. Les salarié-es sont garants de l'efficacité du service et dépositaires du savoir faire. pic.twitter.com/VWSL11pVzk
Une importante perte de salaire
Ces salariés touchaient auparavant des sursalaires de 45% pour le travail de nuit et de 100% pour les jours fériés et les week-ends. Des primes réduites aujourd'hui à 10% pour les seules nuits, selon Ibrahima Konte, un des porte-parole CGT des grévistes. Concrètement, cela se traduit par une perte financière très importante. Selon ce syndicaliste, les salariés de nuit ont perdu entre 700 et 1.000 euros par mois, entre 300 et 500 pour ceux de jour. Selon les salariés, les conditions de travail se seraient également dégradées avec "des outils qui ne fonctionnent pas" et une absence de formation.Les grévistes devaient rencontrer dans l'après-midi pour la troisième fois la direction du consortium Smovengo. Pour l’instant, le nouvel opérateur ne leur aurait proposé selon eux, "que 25 centimes d'augmentation du panier-repas".