Suspension et blâmes pour des policiers parisiens suite aux révélations d'un journaliste infiltré

Quatre policiers du commissariat du XIXe arr., dont les agissements ont été révélés dans le livre "Flic" du journaliste Valentin Gendrot ont été des sanctionnés par l'IGPN. L'un d'entre eux écope de trois jours de suspension avec sursis.

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Une exclusion de trois jours avec sursis a été prononcée par l'IGPN contre un policier, ainsi que des blâmes pour trois autres agents, dont les agissements avaient été dénoncés dans le livre "Flic", indique ce mercredi l'AFP.

Il est reproché à trois de ces quatre gardiens de la paix d'avoir participé à ce que le journaliste, infiltré en tant qu'adjoint de sécurité (ADS) au commissariat du XIXe arrondissement en 2019, avait décrit comme la plus grosse "bavure" à laquelle il lui avait été donné d'assister.

"Plusieurs tabassages" 

Le livre du journaliste en immersion avait fait grand bruit à sa sortie. Valentin Gendrot s'était infiltré dans le quotidien de la brigade policière du 19ème arrondissement de Paris pendant six mois. Lors d'un contrôle, un policier avait mis plusieurs "baffes" et "claques" à un adolescent, puis des "coups de poing", selon le récit du journaliste. Un PV "mensonger" avait été rédigé pour "charger le gamin et absoudre" le policier, selon le journaliste.

Dans son livre, il racontait avoir assisté à plusieurs autres "tabassages" et témoignait de pratiques "racistes" de la part de certains policiers.

IGPN saisie 

Après la publication du livre, la préfecture de police avait saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'une enquête administrative.

Dans son rapport, daté de janvier 2021 et obtenu par l'AFP, l'IGPN pointe des "manquements professionnels et des comportements contraires à la déontologie policière". "En ayant porté des claques sans aucune justification" sur un jeune homme lors du contrôle, le policier ayant écopé de l'exclusion avec sursis "a fait un usage disproportionné de la force", pointe l'IGPN.

Les deux autres gardiens de la paix se voient reprocher de n'avoir, pour l'un, pas mentionné les coups sur le procès-verbal et, pour l'autre, qui était cheffe de bord, de n'avoir pas empêché son collègue de frapper la victime ni supervisé la rédaction du PV.

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