Une centaine de personnes s'y trouvait ce mardi matin lorsque le démantèlement a eu lieu. Plusieurs dizaines d'entre elles ont été transférées en province.
Mardi matin, les autorités ont procédé à l'évacuation du campement formé sous le pont Charles-de-Gaulle, qui relie la Gare de Lyon et la Gare d'Austerlitz, dans le 13e arrondissement de Paris.
En tout, 72 personnes ont été prises en charge. 46 orientées vers des structures d'accueil temporaires en régions et 26 en Île-de-France selon la préfecture de police de Paris. L'action de la police a été relayée par l'association Accès au Droit sur son compte X. "On continue d'éloigner les exilés de Paris", a fustigé le collectif en indiquant que 3 bus partaient pour Strasbourg, Angers et Orléans.
📢 Evacuations ce matin du campement pont Charles de Gaulle
— CAD (Collectif Accès au Droit) (@CAD_Asso) February 6, 2024
🗣️ "On continue d'éloigner les exilé·es de Paris! 3 bus partent à Strasbourg, Angers et Orléans, et toujours la même question sur la suite : après 3 semaines de prise en charge il se passera quoi ? Un retour à la rue ?" pic.twitter.com/Z8birr36aT
Un "nettoyage social" de la région
Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un "nettoyage social" de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivants à la rue en vue des Jeux Olympiques 2024.
Selon les autorités, 120.000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l'urgence en Île-de-France. Il s'agit de la 2ème mise à l'abri de 2024 selon la préfecture de police. Plus de 151 personnes ont été mises à l'abri depuis le début de l'année d'après la PP.