Il gérait la mise en fourrière pour le Sud de Paris, une partie des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis. Le propriétaire de l'entreprise Inter Dépannage a été mis en examen début décembre. La mairie de Paris s'est portée partie civile.
Le trafic était juteux : l'homme avait remporté plusieurs marchés de fourrières en Île-de-France dont les préfourrières Foch et Charlety qui concernent les 7e, 8e, 12e, 13e, 14e, 16e et une partie du 15e arrondissement.
Chafic A. a été mis en examen pour "corruption active et passive par personne dépositaire de l’autorité publique", "prise illégale d’intérêts", "faux en écriture publique", "violation du secret professionnel", "détournement de la finalité d’un fichier", "blanchiment" et "abus de bien social", rapporte Le Parisien qui précise qu'il a été incarcéré à la prison de la Santé.
Après ces révélations, la mairie de Paris a annoncé diligenter une enquête administrative et se constitue partie civile pour "que toute la lumière soit faite sur cette affaire".
Des policiers concernés ?
Car selon l'enquête du Parisien, le patron d'entreprise, d'origine libanaise, pourrait avoir disposé d'appuis au sein de la police. Une enquête de l'IGPN (la police des polices) ainsi que l'enquête judiciaire pourront permettre d'étayer ces informations.
Un ancien fonctionnaire de la préfecture des Hauts-de-Seine est d'ailleurs aussi mis en examen dans ce même dossier.
Selon le quotidien, Chafic A. "bénéficiait d’un accès quasi illimité aux fichiers policiers, dans lesquels il plongeait avec délectation pour nourrir une soif d’entregent jamais assouvie, voire pour contrer d’ex-salariés qui exigeaient leur dû. Il pouvait également arranger des proches qui auraient fait l’objet de procédures, par exemple routières".
Plusieurs centaines de milliers d'euros auraient été saisis à son domicile. Des sommes qui auraient servi à corrompre des fonctionnaires de police et qu'il destinait aussi à une partie de ses proches restée au Liban.
