Urgences : après l'hôpital Lariboisière, des soignants de St-Antoine aussi en arrêt maladie

Comme à l'hôpital Lariboisière en début de semaine, une partie des soignants des urgences de l'hôpital parisien Saint-Antoine ne sont pas présentés samedi soir à leur prise de service, car en arrêt maladie, selon des sources concordantes.

Ce nouvel épisode intervient après plus de deux mois de crise dans les urgences hospitalières. Samedi soir, à l'hôpital Saint-Antoine dans le 12e arrondissement de la capitale, selon le collectif Inter-Urgences, "15 paramédicaux sur 19, épuisés par leurs conditions de travail, n'ont pas pu prendre leur poste" et "trois paramédicaux de l'équipe de jour ont dû rester pour continuer de prendre en charge les patients", travaillant ainsi "18 heures d'affilée" en attendant "la relève de l'équipe du lendemain".

"La direction dit avoir le droit de les obliger à travailler 18 heures durant", ajoute dans un communiqué ce collectif, accusant d'"inconscience" une direction qui "met en danger son personnel et les patients".

L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend Saint-Antoine, a confirmé que "le service d'accueil des urgences" de cet établissement avait "fait face, dans la nuit de samedi à dimanche, à un nombre important d'arrêts maladie de personnels paramédicaux".

Selon l'AP-HP, "13 infirmiers et aide-soignants sur 19 prévus au planning se sont déclarés en arrêt maladie avant leur prise de service à 21H00 ou au moment de celle-ci".

"Il a été demandé à une partie de l'équipe du service d'accueil des urgences de l'après-midi, sur la base du volontariat, de se mobiliser pour assurer la continuité des soins. Il a également été fait appel à l'équipe de suppléance et à l'intérim", a précisé l'AP-HP. 

Pour la nuit de dimanche à lundi, la direction de Saint-Antoine "se met en situation de pouvoir assurer la continuité du fonctionnement des urgences", en mobilisant "si nécessaire des agents des équipes de suppléance, en ouvrant la possibilité à des heures supplémentaires sur la base du volontariat, ou en faisant appel à l'intérim", a complété l'AP-HP.


Promesse d'une "stratégie d'ensenmble" fait par la ministre de la Santé

A l'hôpital parisien de Lariboisière, dans la nuit de lundi à mardi, une quinzaine d'infirmiers et aides-soignants de l'équipe de nuit des urgences s'étaient mis en arrêt maladie. Ce type d'action, "c'est dévoyer ce qu'est un arrêt maladie", avait critiqué mardi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Jeudi lors d congrès annuel des urgences, elle a dit entendre et comprendre la "colère" et qu'elle n'était pas là pour "appeler à l'abnégation". Elle a même promis une "stratégie d'ensemble" pour refonder le secteur, sans satisfaire les personnels.

La ministre de la santé a annoncé au total 5 actions prioritaires "pour répondre aux difficultés acutelles des services hospitaliers d'urgences" :
  • 1. Une mission nationale confiée au CNUH et au Député Mesnier afin de construire une nouvelle stratégie d’ensemble d’évolution des services d’urgence
  • 2. La mobilisation des ARS sur la poursuite du plan de modernisation des urgences
  • 3. Des financements en cas de situations exceptionnelles
  • 4. Une homogénéisation de la prime individuelle de risque pour le personnel paramédical
  • 5. Une prime de coopération pour le personnel paramédical

 
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