Le consortium Smovengo, pressenti pour remporter le prochain marché des Vélib', a dénoncé jeudi les attaques de son concurrent JCDecaux et menacé de le poursuivre en justice si elles devaient continuer.
"L'utilisation des formules outrancières et les accusations envers Smoovengo doivent cesser de manière immédiate, sous peine d'actions judiciaires que le groupement n'hésitera pas à mettre en oeuvre", a prévenu le consortium, composé de la start-up héraultaise Smoove et de ses partenaires Indigo, Mobivia et Moventia, dans un communiqué.
Autolib' et Vélib' Métropole ont annoncé samedi avoir "classé en tête l'offre du groupement Smovengo" pour ce marché, écartant ainsi l'offre JCDecaux-RATP-SNCF.Le système Vélib' fait l'objet d'un renouvellement de marché qui entrera en vigueur en janvier 2018, pour 15 ans. Élargi à la Métropole du Grand Paris, le service devrait proposer des vélos plus légers, plus solides et avec un tiers de vélos électriques.
Ce choix doit être entériné par vote le 12 avril.
JCDecaux, qui détient le marché depuis sa mise en place en 2007, avait alors estimé que l'écart entre les deux offres "se fonde sur un dumping social, avec une proposition excluant la reprise de l'ensemble des personnels et reposant sur de nouvelles équipes inexpérimentées, moins nombreuses et à des conditions sociales et salariales dégradées".
Le consortium juge les méthodes de communication de son rival "indignes d'un champion français" et accuse JCDecaux d'avoir "pour principal objectif de remettre en cause par tous les moyens la possibilité qu'un autre exploitant puisse lui succéder"."Les mises en causes concernant un +dumping social+ sont totalement infondées et constituent une contre-vérité. Le groupement Smovengo s'est déjà engagé dans son offre à privilégier le personnel en place pour ses nombreux recrutements à venir", a réagi jeudi Smovengo.
De leur côté, les salariés de Vélib', poursuivaient jeudi leur grève perlée, expliquant ne pas se satisfaire de l'offre de reprise de l'effectif par le consortium Smovengo et affirmant vouloir être "tous repris aux mêmes conditions".