La décision avait provoqué l'indignation d'une partie de la population du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis. Après les émeutes qui ont touché sa ville, le sénateur LR Thierry Meignen, l'ancien maire de la commune, annonçait lui-même l'annulation des festivités d'été autour d'une plage urbaine et ce, pour rembourser la facture des dégâts. La mairie a décidé d'aller encore plus loin en affectant le personnel de la plage à la réparation des dégâts.
Nellio Doucet et son camarade rêvaient d'un été tout autre. Ils avaient décroché un contrat de trois semaines comme animateurs au "Beach Blanc-Mesnil" mais la manifestation a été annulée. "C'est un peu dommage, j'ai raté l'expérience "Beach Mesnil", c'est la première fois que j'allais le faire mais je me dis que nettoyer la ville, ce n'est pas non plus un travail si désagréable que ça" relativise le lycéen.
Après les émeutes, la majorité municipale supprime sans concertation les animations estivales pour faire des "économies" et "réparer les dégâts" affiche-t-elle. Dans la ville, le choix fait débat : "les petits enfants ne sont pas responsables de ce qui s'est passé avec l'histoire de Nahel donc c'est dommage" dit un résident quand une autre préfère "nettoyer que de garder le Beach Mesnil".
Une décision punitive ou économique ?
Selon l'ancien maire de la ville toujours très influent, cette décision permet de rembourser une partie des 600 000 euros de dégradations : "le meilleur moyen d'envoyer un message clair était de dire "on fait des économies, on le fait sur ce point-là, si tout rentre dans l'ordre, l'année prochaine, on aura l'opération plage éphémère parce qu'on y tient" veut rassurer Thierry Meignen, sénateur et ancien maire du Blanc-Mesnil.
Pour l'opposition, c'est une sanction contre les familles les plus pauvres :
La mairie promet de relancer ses animations estivales dès l'année prochaine. Nellio espère quant à lui retrouver un job pour vraiment animer l'été au Blanc-Mesnil.
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