Un an après le début de l'invasion russe, comment vivent les exilés Ukrainiens en Île-de-France ? Le traumatisme de quitter son pays, son foyer, sa famille, son travail, est toujours aussi vif pour ces déracinés. Apprendre à vivre ailleurs, dans un pays étranger. Accepter l’aide d’inconnus pour surtout, mettre à l’abri les enfants. Vivre la guerre via les réseaux sociaux. En attendant des jours meilleurs. Voici leur quotidien.
Découvrez 4 reportages diffusés sur France 3 Paris-Île-de-France. Une série de Frédérique Hovasse et Louise Simondet.
Épisode 1 : Une solidarité sans précédent
À travers quatre reportages, nous avons voulu vous raconter le difficile quotidien de ces déracinés malgré le formidable élan de générosité qui s’est manifesté au lendemain de l’invasion de la Russie en Ukraine il y a un an. De l’argent utile en cet hiver pour rétablir en Ukraine l’électricité et donc le chauffage. Une énergie vitale pour les hôpitaux et l’activité économique qui, coûte que coûte, se maintient.
Les bénévoles et les ONG sont toujours aussi mobilisés. Aujourd’hui, les dons financiers proviennent de particuliers et d’entreprises, et ils ne faiblissent pas : presque un million d'euros récoltés en décembre pour la Fondation de France. Au total : 17 millions en un an.
Épisode 2 : Une solidarité sans précédent
Mettre les enfants à l’abri. C'est la priorité de ces 106.000 Ukrainiens réfugiés en France depuis le début de la guerre. Des familles, femmes, enfants, des personnes âgées, sont arrivées en France et continuent d’arriver. Certaines ont été accueillies par des Franciliens ou par des amis d’amis. D’autres sont logées à l’hôtel. Les plus chanceuses ont obtenu des appartements prêtés par des communes comme à Chevilly-La- Rue, dans le Val-de-Marne.
Vivre dans un pays dont on ne connaît rien, pas même la langue, trouver un travail, scolariser les enfants. Vivre avec 200 euros par personne seule et par mois, c’est le quotidien des exilés que nous avons rencontrés.
Leurs portables ne sont jamais loin pour garder le lien avec leurs proches. Au téléphone, ils entendent les bombes qui pleuvent. Réfugiés impuissants, ils vivent la guerre en direct.
Épisode 3 : A la Cité universitaire internationale
Au lendemain du début de la guerre en Ukraine, la Cité internationale de Paris s'est mobilisée. D'abord en créant un point de dons de vêtements et de produits de premières nécessités. "La cité U", c’est aussi un lieu qui loge des exilés ukrainiens, étudiants, artistes...
Mais surtout, la Cité internationale a récolté un demi-million d'euros pour permettre à plus d'une centaine d'étudiants de vivre en attendant que leurs dossiers d'aide soient acceptés et qu'ils touchent des allocations. Certains suivent une formation universitaire.
Épisode 4 : Préparer l’après-guerre
Les Ukrainiens ne découvrent pas la résistance. Pour eux, la guerre a commencé le 18 février 2014, avec la "Révolution de la dignité". Des affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l’État qui ont éclaté dans la capitale, Kiev, et avaient abouti à la destitution par le parlement du Président élu. Depuis, les Ukrainiens savent qu’ils devront se battre pour leur indépendance et leur liberté. Ce ne sont pas, a contrario de beaucoup d’autres réfugiés politiques qui fuient le régime de leur pays, des opposants au pouvoir en place. Ils soutiennent leur Président.
Cette conscience politique les fait tenir. Et même si la vie est compliquée, ils sont toujours nombreux tous les samedis, place de la République à Paris à se retrouver. Ils y affirment leur soutien politique et humanitaire. Car ils le savent, il y aura un "après Poutine", un après-guerre.