Aux abords de l'aéroport d'Orly, un couvre-feu doit normalement préserver le sommeil des habitants mais il ne serait pas toujours respecté.
À Villeneuve-le-Roi, Joël Josso assiste quotidiennement à un ballet un peu particulier : "vous entendez d'abord avant de le voir, un avion qui va atterrir toutes les trois minutes en heure normale et toutes les deux minutes environ lorsqu'on est en heure de pointe". En été, les allées et venues se multiplient, les nuisances aussi. "Quand, à 11h30 le soir, vous avez un avion qui décolle et que vous venez de vous coucher, c'est du stress. C'est infernal cette situation-là" s'agace Joël.
Orly est soumis à un couvre-feu entre 23h30 et 6h du matin mais cette règle est loin d'être respectée. En juin dernier, 50 vols ont atterri durant le couvre-feu, 18 autres affichaient un retard tel qu'ils ont dû être déroutés sur Charles-de-Gaulle.
Une amende dissuasive
Pour Gérard Bouthier, président de l'association de défense des riverains de l'aéroport d'Orly (DRAPO), les coupables "ce sont les vols de compagnies low cost. Parce que tout au long de la journée, avec huit rotations par jour, on perd du temps et on n'arrive plus aux heures prévues". Des manquements que l'association a signalés aux autorités : "notre objectif, c'est de faire en sorte qu'un maximum de compagnies qui ne respectent pas les textes se retrouvent à la commission des sanctions avec une amende à payer". Les entreprises qui ne respectent pas le couvre-feu risquent jusqu'à 40 000 euros d'amende par vol.
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