Un homme a pénétré ce matin dans les locaux du journal Libération à Paris. Armé d'un fusil à pompe, il a tiré à deux reprises sur un photographe, le blessant au thorax et au bras selon une source policière. L'auteur des coups de feu a pris la fuite.
En début de matinée, ce lundi 18 novembre 2013, un homme armé a pénétré ce matin dans les locaux du journal Libération à Paris.
Il a tiré à deux reprises sur un assistant-photographe à l'aide d'un fusil à pompe le blessant au thorax et au bras, selon une source policière.
Le pronostic vital de la victime serait engagé selon l'AFP.
L'auteur des coups de feu a pris la fuite. Il s'agirait d'un homme d'une quarantaine d'année, aux cheveux ras et vêtu d'un long manteau vert.
La brigade criminelle a été chargée de l'enquête.
"Je suis arrivée et j'ai vu un homme au sol avec du sang partout qui se tenait le ventre. J'ai croisé mes deux collègues de l'accueil qui étaient blêmes et qui m'ont dit : on vient de se faire tirer dessus, on s'est cachés derrière l'accueil", a raconté à l'AFP Anastasia Vécrin, en charge des pages Rebonds du journal. Un périmètre de sécurité a été dressé autour du bâtiment. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, se sont rendus sur place. "On est les témoins horrifiés d'un drame. Quand on entre avec un fusil dans un journal, dans une démocratie c'est très, très grave, quel que soit l'état mental de cette personne", a déclaré à l'AFP le directeur de publication du journal, Nicolas Demorand, qui tiendra une conférence de presse au siège de Libération à 18h. "Si les journaux et les médias doivent devenir des bunkers, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société", a-t-il ajouté.
Témoignage - Lionel, salarié au service informatique de Libération, a prodigué les premiers soins à la victime ce matin :
Selon la chaine d'information LCI, les cartouches seraient identiques à celles retrouvées à BFM TV.
Les principales rédactions parisiennes - dont France 3 Ile-de-France - ont été placées sous protection policière.