L'IFOP publie une étude inattendue sur la vie sexuelle des parisiens. Ses résultats, sans constituer une surprise absolue, révèlent une sexualité plus déliée, plus diversifiée et parfois plus risquée que la moyenne.
Un échantillon représentatif de 2007 personnes, avec l'ambition d'arriver à rien de moins qu' un "observatoire de la vie sexuelle des parisiens" en association avec un partenaire (le site de rencontre français CAM4), l'enquête que publie l'institut d'études de l'opinion IFOP n'est pas courante. En tout cas, elle n'a pas ce goût "ordinaire et passe-partout" des parutions habituelles de l'organisme.
Que Paris soit une" ville refuge pour les sexualités minoritaires" (homosexualité, bi-sexualité ...) n'étonnera personne. C'est une évidence désormais largement connue et admise. De ce chapitre, retenons seulement que les Parisiens sont trois fois plus nombreux que les autres Français à pratiquer l'échangisme.
Une sexualité plus diversifiée
En revanche, on apprend dans l'étude que l'infidélité dans les couples y est clairement plus courante qu'ailleurs, à 53% contre 48% à l'échelle du pays, notamment pour les hommes ! Une tendance qui s'explique probablement parce que la proportion de jeunes couples et de célibataires est beaucoup plus importante dans la capitale qu'ailleurs en France (43% contre 33%). Les tentations et les occasions sont évidemment bien plus nombreuses.
La suite de l'enquête entre davantage dans l'intimité des parisien(ne)s. On y apprend d'abord que leur parcours sexuel est plus "diversifié" que celui des autres français.
Plus concrètement, cela signifie "un nombre moyen de partenaire sexuels au cours de la vie quasiment deux fois plus élevé (19 partenaires) que la moyenne (11 partenaires)". Particularité qui encourage à cette "diversification" dit l'étude de l'IFOP : "Paris constitue un environnement propice au ʺone night standʺ : les deux tiers des hommes (66%) et la moitié des femmes (50%) ont déjà eu un rapport sans lendemain." Et dans ce genre d'aventures, 44% des hommes et 14% des femmes admettent même avoir déjà fait l'amour avec une personne sans connaître son prénom.
Plus risquée aussi
Plus diversifiées, les pratiques sexuelles des Parisien(ne)s sont, au bout du compte, logiquement souvent plus risquées que la moyenne : 42% des jeunes de moins de 25 ans et jusqu’à 48% des étudiants admettent avoir déjà eu un rapport sexuel en même temps qu'ils consommaient de la drogue.
L'étude montre en somme qu'en matière de sexualité, beaucoup de choses sont permises à Paris . Sexualité plutôt diversifiée, donc partenaires plus nombreux qu'ailleurs, mélange de la sexualité et de produits "stimulants" (comme les stupéfiants) , ou de situations particulières (sexe dans des lieux publics ou avec des partenaires multiples).
Sans être "un lupanar" à ciel ouvert, la capitale apparaît finalement comme une ville de liberté adepte d'une "sexualité récréative" qui reste empreinte de mesure et de discrétion.