Au lendemain des saccages et pillages qui se sont produits en parallèle du 18e samedi de mobilisation des Gilets jaunes, le temps est au bilan et à la constatation des dégâts. Les commerçants concernés parlent de "chaos".
80 enseignes ont été touchées, dont une vingtaine pillées ou victimes de départs d'incendie lors du saccage samedi des Champs-Elysées, ont estimé dimanche les commerçants de la célèbre avenue, qui veulent être reçus par le Premier ministre Edouard Philippe."Il y a eu un déferlement de violence, on se remet du chaos. On tente de rassurer les salariés, et puis on pense aux habitants bien sûr", a dit à l'AFP Jean-Noël Reinhardt, président du Comité Champs-Elysées, une association de promotion qui revendique 180 adhérents, en grande partie des commerces. "Il faut que les pouvoirs publics mettent un terme à cette situation !"
Samedi, l'acte 18 de la mobilisation des "gilets jaunes" a été marquée par une flambée de violences à Paris, et en particulier sur les Champs-Elysées, théâtre d'affrontements, de pillages et de départs de feu. Parmi les boutiques et commerces les plus touchés : le Fouquet's, des enseignes de prêt-à-porter, le chocolatier Jeff de Bruges, mais aussi le magasin du fabricant chinois de smartphones Xiaomi, inauguré mi-janvier, ainsi que de modestes kiosques à journaux.
"Trop c'est trop. Et ce samedi était le samedi de trop !" a tempêté pour sa part dans un communiqué Bernard Stalter, président de CMA France, réseau national des chambres de métiers et de l'artisanat. "Je veux dire aux commerçants et aux habitants impactés par ces violences que la ville et moi-même sommes à leurs côtés", a assuré au micro de France3 Île-de-France Anne Hidalgo, la maire de Paris.