Violences policières : un manifestant syndicaliste blessé à l'œil, l'enquête confiée à une juge d'instruction

L'affaire a débuté par le signalement d'une sénatrice faisant état de plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux et montrant des scènes de la manifestation contre la réforme des retraites du 23 mars. Un syndicaliste a perdu un œil suite à l'explosion d'une grenade de désencerclement.

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Une juge d'instruction a été saisie pour enquêter sur les circonstances dans lesquelles un syndicaliste a été grièvement blessé à l'œil lors d'une manifestation à Paris en mars contre la réforme des retraites, selon des documents judiciaires consultés mardi par l'AFP.

Cette information judiciaire a été ouverte contre X pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, ayant entraîné une infirmité permanente. Des chefs de poursuites criminelles, qui relèveraient de la cour d'assises et font encourir quinze ans de réclusion. "Nous nous réjouissons de cette ouverture d'information judiciaire relativement rapide comparé au délai habituel dans ce type d'enquêtes", a déclaré à l'AFP Aïnoha Pascual, l'avocate du syndicaliste blessé.

L'homme a perdu l'usage de son œil

Le 23 mars, Sébastien N., délégué syndical SUD-Rail et agent ferroviaire de 46 ans, manifestait dans la capitale contre la réforme des retraites, en compagnie de son fils, quand il a été blessé à l'œil, dont il a perdu l'usage.

Son avocate raconte avoir pu visionner, début mai, des images de vidéosurveillance récupérées par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), quand elle s'est rendue avec son client dans les locaux de la police des polices. D'après elle, ces vidéos attestent de la mutilation de Sébastien N. par une grenade de désencerclement GENL tirée par un policier.

L'avocat dénonce "un contexte de violence policière"

Dans un communiqué publié en avril, Me Pascual dénonçait "un contexte général de répression, de violence policière" et fustigeait une "volonté assumée de dissuader par la peur en marquant les chairs et les esprits". L'affaire a débuté par le signalement d'une sénatrice, émis le 27 mars à la justice : la parlementaire faisait état de plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux et montrant des scènes de la manifestation du 23 mars dans la capitale.

Après réception de ce signalement, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire et saisi l'IGPN le 30 mars. En parallèle, Sébastien N. avait également adressé, à la mi-avril, une plainte contre X au parquet. Il revient désormais à la juge d'instruction de poursuivre les investigations.

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