Perche à selfie, machina non grata. Interdite à Versailles, sur la sellette au Centre Pompidou, sous observation au Louvre : la perche à selfie n'a pas la cote dans les musées français.
Dans les grands musées américains, au Met, au MoMa, au Guggenheim, la perche à selfie a été interdite… Depuis 2015, le château de Versailles a lui aussi interdit son utilisation susceptible d'abimer les oeuvres ou de blesser les visiteurs. La direction met en avant la spécificité du château, qui accueille plus de 7 millions de visiteurs par an et présente des objets sans la protection d'une vitrine, elle souligne aussi que les accès à certaines salles sont très étroits.
Pas d'interdiction au Louvre et au Centre Pompidou
Au Louvre, il n'y a pas pour l'instant d'interdiction d'utiliser la perche mais le musée comme le Centre Pompidou ne voient pas d'un bon oeil la prolifération de ce gadget dans les couloirs de leurs établissements.Le selfie se partage, c'est un mode de communication
Faire une photo avec un coucher de soleil en arrière plan, devant la Joconde, dans sa chambre, ou encore avec sa meilleure amie... Le selfie a le vent en poupe et en cette période de vacances, les clichés se partagent sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui on prend des photos pour partager avec ses amis ce que l'on vit et ainsi communiquer avec les autres. A travers les applications Snapchat, Pinterest ou Instagram, on reste alors en contact avec sa communauté .
Pourquoi ce phénomène du selfie ? A qui s'adresse le selfie? Crise de narcissisme aigu ? Symptôme d'un égoïsme surdimensionné ? Ce sont les questions posées par Elsa Godart dans son livre "Je selfie donc je suis" paru en 2016 chez Albin Michel.
Pour Elsa Godart, le selfie pose la question de la reconnaissance, l'auteur de la photo exprime son besoin "d'être vu pour exister". "C'est avant tout un néolangage, une manière de s'exprimer, d'entrer en contact et d'établir ce lien par la force de l'image" explique-t-elle.