"Une proposition que je juge satisfaisante" dit le médiateur du gouvernement dans ce dossier. Pourtant Uber n'a pas proposé de véritable réponse aux problèmes soulevés par ses chauffeurs. La plateforme se contente de proposer une aide financière transitoire aux chauffeurs les plus en difficulté.
Contrairement à ce qui se disait encore ce mardi matin, 7 février, avant la réunion de médiation/négociation entre la plateforme Uber et ses chauffeurs, il n'y a pas de véritable garantie de revenus ou au moins de chiffre d'affaire à l'issue de cette réunion.
Ce matin, la rumeur circulait selon laquelle Uber serait arrivé avec une proposition de "chiffre d'affaire" minimum garanti pour ses chauffeurs qui accepteraient, en contrepartie, de rester connectés 50 heures par semaine. On évoquait la somme de 4200 euros mensuels.
Concernant la somme avancée, les chauffeurs Uber remarquaient qu'une fois déduite les différentes charges - location de la voiture, carburant, assurances, comptable, charges - c'était déja à peu près la somme qu'ils gagnent aujourd'hui. Mais on aurait pu penser que la négociation porterait justement sur le montant de cette somme.
Aide financière transitoire
Mais ce soir, la réunion s'est achevé avec la seule proposition d'Uber d'une aide financière transitoire aux chauffeurs de VTC en difficulté, qui sera octroyée sous le contrôle de conducteurs désignés par leurs organisations représentatives. La plateforme américaine va cibler les chauffeurs connectés au moins 40 heures par semaine et qui gagnent moins de 21 euros brut par heure, pour identifier ceux qui ont des difficultés, notamment à faire face à leurs charges.L'aide sera "transitoire, le temps" que chacun de ces chauffeurs "adapte ses méthodes de travail", explique Jacques Rapoport, le médiateur de cette négociation, désigné par le gouvernement.
Il ajoute : "aucune enveloppe financière n'est fixée, mais Uber s'engage à mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour que les chauffeurs en difficulté retrouvent une situation standard."
Le médiateur juge la proposition satisfaisante. Pas sûr que les chauffeurs, eux, partagent son jugement !