Le conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités se réunira le 11 décembre. Au menu, l'évolution de la grille tarifaire à partir de janvier 2025.
Le Navigo mensuel coûtera 88,80 euros au lieu de 86,40 euros actuellement à partir de janvier 2025. L'inflation prévue pour 2025 est de 1,8 %. La progression du tarif sera de 2,8%. Cette hausse s'inscrit dans le cadre d'un protocole d'accord de financement entre Ile-de-France Mobilités (IDFM) et le gouvernement datant de septembre 2023.
Dans le cadre de ce protocole, qui prévoit de limiter les hausses de tarifs pour les usagers en tenant compte de l'inflation, la hausse est "modérée", souligne-t-on à IDFM.
Un coût de 30 millions d'euros
À partir de janvier 2025, c'est également le début d'une "révolution billétique" annoncée en septembre dernier par la présidente d'IDFM, Valérie Pécresse avec pour principale mesure l'instauration d'un tarif unique de 2,50 euros pour toute l'Île-de-France, le métro, train et RER et 2 euros pour prendre le bus ou le tram.
Cette nouvelle grille tarifaire présentée le 11 décembre au conseil d'administration d'IDFM pourrait entraîner une baisse des recettes, "évaluée à 30 millions d'euros", déclare Laurent Probst, directeur général d’Île-de-France Mobilités. Un déficit qu’il va falloir combler.
Pour cela, Île-de-France Mobilités compte d'abord sur un report de trafic. "Le prix du ticket en grande couronne pour le train va baisser de 5 euros à 2,50 €. Si en plus sur Liberté+, pour 1.99 euros, on a la correspondance gratuite (... ) Il y aura du report modal de la voiture vers les transports en commun", estime le directeur général d'IDFM.
Pour combler son déficit, IDF Mobilités parie également sur les effets de son plan de lutte contre la fraude. La Région a décidé de lancer une campagne de communication contre les mauvais payeurs. "Frauder c’est voler, Titres de transport payés = réseau financé.
"Cela coûte plusieurs centaines de millions d'euros. C'est l'occasion de renforcer la lutte contre ce fléau dans les bus où on a à peu près 15 % de fraude en moyenne", selon Laurent Probst. "Il y aura un phénomène d'érosion de suppression de la fraude involontaire, par exemple la personne qui n'a pas le bon ticket (...) tous ces éléments permettra de rapporter des ressources supplémentaires", ajoute-t-il.