Mardi 28 juin, la députée des Yvelines a dû attendre le deuxième tour, et l’abstention des élus du RN, pour remporter le scrutin et être élue à la présidence de l’Assemblée nationale. La députée LRM des Yvelines devient ainsi la première femme à occuper cette fonction.
Entrée novice à l’Assemblée nationale en 2017, l’ancienne avocate de formation et mère au foyer de cinq enfants a été portée par la vague En Marche ! cette ancienne adhérente PS devenue députée des Yvelines avait été élue dans la foulée présidente de la commission des lois. Le mois dernier, elle avait été nommée ministre des Outre-mer.
En citant certains de ses prédécesseurs au perchoir, notamment Richard Ferrand, auquel elle succède, mais aussi Simone Veil qui présida le Parlement européen, la nouvelle titulaire du perchoir a appelé à ce que l'Assemblée élue le 19 juin et qui a "le visage de la France", "sorte de ses murs".
L'Assemblée "a le visage de la France" et "les Français nous enjoignent de travailler ensemble, de débattre plutôt que de nous battre", alors que les macronistes ne disposent que d'une majorité relative, a pressé la nouvelle présidente aussitôt après son élection, devant son mari et ses cinq enfants en tribune.
Il aura fallu deux tours, mardi, pour élire à la majorité absolue Mme Braun Pivet, après que le candidat RN Sébastien Chenu a retiré sa candidature et que les députés lepénistes ont alors décidé de s'abstenir.
Yaël Braun-Pivet devient la présidence de l’Assemblée nationale et accède au perchoir, poste très convoité qui la place comme le quatrième personnage de l’Etat.
A l'Assemblée nationale, la journée de mercredi s'annonce calme avant la tempête
Après s'être rattachés mardi soir à l'un des dix groupes parlementaires constitués, Les députés peuvent désormais se compter. Renaissance (ex-La République en marche) compte 172 députés dont 4 apparentés, le MoDem 48, Horizons 30 dont 2 apparentés, le RN 90 dont une apparentée, LR 61, LFI 75, le PCF et ses alliés ultramarins 22, le PS 31, les écologistes 23 et le groupe "Libertés, indépendants, outre-mer, territoires" 16.
Election jeudi, du président de la commission des Finance
La majorité présidentielle peut donc tabler sur 250 députés, toujours loin des 289 de la majorité absolue. La chambre basse doit désormais élire ses six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires. Mais c'est surtout vers l'élection du puissant président de la commission des Finances, prévue jeudi, que les regards se tournent.
Réservée à un membre de l'opposition, elle fait l'objet d'autant de convoitises que de spéculations - voire tractations. Elle devrait se jouer entre le député LFI Eric Coquerel, qui compte sur les voix de l'ensemble de la Nupes (outre les mélenchonistes, le PS, le PCF, EELV) et le député RN Jean-Philippe Tanguy, en quête d'alliés à droite.
Elisabeth Borne a promis la semaine dernière que la majorité "respecterait les traditions" et ne prendrait pas part au scrutin, laissant les oppositions s'organiser.