Alors qu'ils examinent ce lundi le projet de loi qui transforme le pass sanitaire en pass vaccinal, plusieurs députés de la majorité présidentielle ont reçu des menaces de mort liées à la politique sanitaire du gouvernement.
Menaces de mort, insultes, références au nazisme... Plusieurs députés de la région se voient insultés ou menacés notamment sur les réseaux sociaux.
La députée LREM de Seine-et-Marne, Michèle Peyron a reçu un email promettant un "massacre à venir". La députée Horizons du Val-d'Oise Naïma Moutchou a pu lire le message suivant : "Vous ne méritez que des rafales de balles à votre domicile et de vous faire couper la tête." Bruno Millième, député de la 9 e circonscription des Yvelines a également reçu des menaces.
"Un front commun contre la violence"
La semaine dernière, Aurore Bergé, députée LREM de la 10e circonscription des Yvelines et présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée a quant à elle, annoncé, porter plainte pour diffamation suite à des tweets comparant les députés à des nazis.
Ce dimanche, dans le JDD, elle a appelé à un "front commun contre la violence dans le débat public". "J'appelle au front commun contre la violence dans le débat public. On s'y est trop habitué, la bataille des idées est devenue un combat de rue. Les élus sont libres de leur vote et doivent le rester, sans intimidation ni menace", a-t-elle déclaré.
Elle indique sur Twitter qu'elle a pris rendez-vous pour déposer plainte cette semaine. Le député MoDem des Yvelines Bruno Millienne indique lui aussi sur le réseau social qu'il va déposer plainte.
Fin décembre, Patrice Anato, le député LREM de Seine-Saint-Denis avait lui aussi porté plainte après avoir reçu une lettre d’insultes racistes et de menaces de mort.
Des actes qualifiés "d'inacceptables"
"Je veux dire ici mon soutien indéfectible aux élus, vous qui subissez aujourd'hui des intimidations, des insultes, des menaces, des agressions, des actes de vandalisme, ceci est parfaitement inacceptable", a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce lundi, à l'Assemblée, avant le début de l'examen dans l'hémicycle du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. "Si nous sommes parfois impuissants face à certains égarements, nous ne le resterons pas impuissants face à la violence", a-t-il ajouté.