Attribuée au fondateur des Jeux olympiques de l'ère moderne, Pierre de Coubertin, la devise "Plus vite, plus haut, plus fort" est en réalité l'oeuvre d'un religieux français. Ce dernier dirigeait un internat situé à Arcueil, en région parisienne.
"Citius, altius, fortius"... Voilà pour les latinistes. Pour les autres, il faut comprendre : "Plus vite, plus haut, plus fort". C'est-à-dire la devise olympique, bien souvent attribuée, par erreur, au baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques de l'ère moderne, en 1896.Derrière cette devise se cache en réalité un religieux dominicain, Henri Didon, pédagogue du 19ème siècle, qui dirigeait alors un établissement scolaire d'Arcueil, en région parisienne.
A la tête de l'internat Albert-le-Grand, et convaincu du bien fondé d'une pédagogie fondée sur l'élévation de l'esprit, de l'âme, mais aussi du corps, le père Didon organisera une compétition sportive en 1891.
Compétition sportive
C'est à l'issue de ce championnat que l'ecclésiastique prononcera un discours ponctué alors par ces quelques mots : "Citius, altius, fortius." L'historien Patrick Clastres, spécialiste de l'olympisme, explique qu'il s'agit là d'un discours aux accents clairement religieux : "Plus vite, plus haut, plus fort... Vers le Christ."Aujourd'hui, l'internat n'est plus. Seul le bâtiment subsiste, ainsi qu'une plaque rappelant la petite histoire de la devise olympique.
Une devise "neutralisée par Coubertin
Cette devise sera "neutralisée" par la suite par Pierre de Coubertin, ami du religieux, qui la reprendra comme maxime olympique. Mais quelle que soit sa portée, théologique ou terre à terre, la sentence "illustre la quête de la performance", conclue l'historien Patrick Clastres.