Le corps d'une femme retrouvé en juin 2003 à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis a été identifié vingt ans après par le pôle "cold cases" du tribunal de Nanterre qui a repris le dossier en novembre 2022.
Le corps d'une femme retrouvé en juin 2003 à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis identifié vingt ans après par le pôle "cold cases" du tribunal de Nanterre. L'ADN a confirmé qu'il s'agit de Valérie Pichon, portée disparue depuis le 3 juin 2003 et enterrée sous X "à quelques pas de son domicile", a indiqué Maître Didier Seban dans un communiqué.
Elle était âgée de 37 ans au moment de sa disparition, et mère d'une petite fille de sept ans.
En juin 2003, le corps d'une femme avait été retrouvé "sans être identifié", "dans le bois jouxtant sa résidence" de Clichy-sous-Bois, "quelques jours après sa disparition sans que personne n'ait jamais pensé à faire des recherches dans ce sens, à rapprocher ces deux éléments", a regretté Maître Seban, qui défend les parents, les deux sœurs et la fille de Valérie Pichon.
"Comment a-t-on pu passer à côté de cette évidence pendant 20 ans ? ", a déploré l'avocat, expliquant qu'entre 2003 et 2004, "pas moins de trois dossiers parallèles" étaient en cours concernant cette disparition, dont "aucun n'a abouti".
Six mois d'enquête
"Il n'a fallu qu'à peine six mois" à la juge d'instruction du pôle national "cold cases" du tribunal judiciaire de Nanterre, dédié aux affaires non élucidées, pour faire le lien entre ce corps non identifié et la disparition de Valérie Pichon, explique-t-il. La juge avait repris le dossier en novembre 2022, a détaillé Maître Seban, saluant "l'efficacité" et la "ténacité" des enquêteurs de la brigade criminelle de Paris et du pôle cold cases.
Contacté par l'AFP, le parquet de Nanterre n'était pas joignable dans l'immédiat.
"On ne connaît pas encore les causes de la mort" et une enquête judiciaire est toujours en cours à Nanterre, a précisé Me Seban, joint par l'AFP, ajoutant que Mme Pichon était atteinte de troubles psychologiques. "Ce dossier et son issue rappellent l'indispensable nécessité du prélèvement génétique sur les personnes non identifiées avant leur inhumation, ce qui n'est malheureusement pas le cas", a aussi rappelé Maître Seban dans son communiqué. "Bon nombre de personnes disparues pourraient ainsi être retrouvées et rendues à leur famille", a-t-il souligné.
Avec AFP