Premier interrogatoire : Salah Abdeslam va-t-il parler ?

Salah Abdeslam est face aux juges d'instruction français pour la première fois. il sera entendu sur le fond toute la journée. Va-t-il choisir de parler ou restera-t-il silencieux ? 

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Le convoi pénitentiaire transportant Salah Abdeslam, escorté par le GIGN, suivi par un hélicoptère sur tout le trajet depuis la prison de Fleury-Mérogis, est entré au Palais de justice de Paris tôt ce vendredi matin 20 mai, vers 7 heures. 

Salah Abdeslam est depuis le début de la matinée, entendu par les juges d'instruction qui l'ont mis en examen pour assassinats terroristes lors de sa remise à la France par la Belgique, le 27 avril 2016. L'audition est prévue sur toute la journée.
Bien sûr, il y aura d'autres rendez-vous après celui-là. Mais, même si les familles de victimes et leurs représentants disent attendre très peu de lui et ne pas se faire d'illusions, cette première journée d'audition est porteuse d'une interrogation : Salah Abdeslam va-t-il parler ?


"Il a envie de s'expliquer", pense son avocat

Car la première vraie question est bien celle là. Après son arrestation à Molenbeek le 18 mars 2016, Abdeslam avait semblé disposé à parler durant les premiers jours. Mais les enquêteurs belges s'étaient très vite rendus compte qu'il s'agissait pour lui de minimiser son rôle en chargeant ses complices morts. Pour cela, il n'avait pas hésité à mentir effrontément. Et il s'était gardé de donner quelque information que ce soit avant les attentats de Bruxelles, le 22 mars, dont il ne pouvait guère pourtant, ignorer la préparation.

De par son rôle, Abdeslam, qui a "envie de s'expliquer" d'après Me Berton, peut donc en théorie livrer des informations cruciales sur la conception du projet jihadiste, ses commanditaires et d'éventuels complices encore dans la nature. Il peut aussi aider à démêler les liens entre les attentats de Paris et de Bruxelles, fomentés par la même cellule du groupe Etat islamique (EI).


Ne pas être suspendu à ses lèvres

En Belgique après le 22 mars, il s'était muré dans le silence avant de dire qu'il ne parlerait qu'aux magistrats français. Mais depuis, son avocat belge a émis les plus grands doutes sur ce qu'il voudrait ou pourrait dire.

Car Abdeslam peut choisir de rester muet. Il peut aussi choisir de parler. Et il peut à nouveau décider de mentir ou de "balader" les magistrats enquêteurs. "Il ne faut surtout pas être suspendu à ses lèvres et attendre des révélations sensationnelles", prévient Gérard Chemla, avocat de victimes des attentats, d'autant que "les investigations sont allées déjà très loin".




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