Mercredi 15 juin, François Fillon a tenu un meeting à Taverny. Il y arrivé dans une porsche de collection. Il a déroulé sa vision de l'Histoire de France, réclamant un contrôle administratif de la pratique du culte musulman dans notre pays.
François Fillon est le nouveau James Dean.Vintage
Il a promis de casser la baraque. Il lâche aussi les chevaux. Il est arrivé à son meeting de Taverny au volant d'une magnifique Porsche vert bouteille. Un modèle aussitôt identifié par les connaisseurs.
@daicaudouit C'est précisément une Porsche 356
— Emmanuel Lemoine (@EmLemoine) 15 juin 2016
Une voiture prêtée par un collectionneur du Val-d'Oise et dégotée par Florence Portelli, maire LR de Taverny."On savait qu'il était fan d'automobiles, on a voulu lui faire une surprise", explique sa porte-parole pour l'Ile-de-France.
Une porsche à l'image de l'ancien Premier ministre. Elégante mais peut être un peu désuète ? "Ca fait pas très moderne quand on n'y connait rien en voiture", cingle Florence Portelli.
Le vintage revient à la mode. Comme François Fillon ? Dans un sondage de cette semaine , il est le candidat préféré des sympathisants républicains. Une progression de 7 points. "Ca veut dire que les Français l'écoutent de plus en plus, que les Français sentent que c'est l'homme de la situation", veut croire Jérome Chartier, son premier lieutenant.
Il est pourtant largement devancé dans les sondages d'intention de vote par Alain Juppé. "C'est la faute des médias qui avantagent Juppé", clament en coeur les militants rencontrés hier soir. "Il traîne l'image de Sarkozy, c'est surtout cela. Il a l'étiquette de Sarkozy dans le dos et ça il n'arrive pas à la retirer", juge un autre sympathisant du député de Paris.
Contrôle administratif du culte musulman
A la tribune, François Fillon livre sa vision de l'Histoire de France et du récit national. Un discours qu'il accentue depuis les polémiques sur la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun selon son entourage. "La France c'est siècle d'histoire qui commencent avec le baptême de Clovis. C'est la fille ainée de l'Eglise et le pays des Lumières", déclare-t-il. Il se positionne dans le débat interne aux Républicains sur les racines chrétiennes de la France. "Moi, je suis catholique. Je revendique ma foi", ajoute-t-il, rappelant l'histoire du compromis laïc entre la République et l'Eglise au début du XX ème siècle.
Il réclame un contrôle administratif de la création des lieux de culte, de la nomination des prêcheurs et de la langue dans laquelle ils prêchent et de leurs fiances. "Je pose aujourd'hui la question. Pourquoi ce que l'Etat a imposé à la religion catholique, à la religion protestante et à la religion juive, nous ne pourrions pas l'imposer à la religion musulmane", conclut-il.