La mobilisation risque d'être largement suivie. La quasi-totalité des organisations syndicales de la RATP appelle à une journée de grève vendredi 18 février pour demander une revalorisation salariale conséquente au vu de l'inflation.
Journée noire à prévoir pour les usagers du métro. Les organisations syndicales appellent à une grève vendredi 18 février, le premier jour des négociations salariales annuelles au sein de la RATP. Les premières discussions entre les syndicats et la direction n'ont pas abouti.
Echec des premières discussions
"La proposition de la direction lors des audiences des négociations annuelles obligatoires (NAO) est une provocation de trop", écrivent la CGT, FO, l'Unsa, Solidaires et La Base dans un communiqué commun. La direction générale de la RATP a proposé une augmentation de 0, 4% "à saupoudrer en diverses mesures sociales", dénoncent ces syndicats dans ce même communiqué.
La CGT, premier syndicat du groupe, demande 3% de revalorisation annuelle sur les trois prochaines années.
"Le smic a été augmenté de 0,9%, alors 0,4 c'est de la provocation", ajoute son homologue de l'Unsa, Arole Lamasse. Lui aussi demande 3% d'augmentation minimum pour compenser l'inflation.
Les syndicats appellent également à une meilleure redistribution des bénéfices de la régie.
La direction de la RATP rappelle qu'en 2021, "les augmentations de salaire ont été de 2,1% en moyenne pour l'ensemble des salariés" et que le budget "est prévu en hausse pour 2022".
Elle affirme de son côté appliquer "une politique de redistribution d'une partie des résultats de l'entreprise par le biais d'un accord d'intéressement (...) qui produira aussi ses effets en 2022".
En janvier, l'inflation est repartie à la hausse en France à 2,9% sur un an, après être restée stable à 2,8% en décembre, tirée notamment par les prix de l'énergie.