La RATP réunit vendredi après-midi syndicats, police et justice pour "lutter contre le trafic et la consommation de stupéfiants" sur les lignes 4 et 12 du métro parisien, a indiqué le groupe sur Twitter.
Autour de la direction sont rassemblés les syndicats "représentatifs" de la RATP, ainsi que des représentants de la préfecture de police de Paris, du parquet de Paris et de la préfecture de la région Ile-de-France, a précisé la régie des transportsparisiens.
Les associations ne sont pas présentes à cette réunion, donc "on sera dans du tout répressif, on ne partage pas cet axe" qui s'est révélé inefficace, a déclaré à l'AFP Frédéric Le Goff de la CGT, avant le début de la réunion. Dans un communiqué, la CGT a dénoncé une "situation qui perdure depuis de nombreuses années" et qui "a pris une ampleur très importante", avec "de nombreux toxicomanes consommateurs de crack et d'héroïne" sur la ligne 12, entraînant notamment "agressions" et "chocs psychologiques". "Les salariés et les usagers sont excédés, exaspérés et n'en peuvent plus".
La semaine dernière, l'Unsa, syndicat majoritaire à la RATP, avait aussi dénoncé l'insécurité dans le métro parisien due au trafic de drogue et aux "toxicomanes souvent agressifs et dangereux". Avec l'association SOS Usagers, le syndicat avait demandé "aux pouvoirs publics et à la RATP" la mise en oeuvre de "mesures urgentes et sérieuses".
Les agents de la ligne 12 étaient appelés à faire grève vendredi par la CGT et SUD. "Le trafic est normal", a indiqué la RATP. "Il y a 50% de grévistes, mais la direction a fait appel à la réserve générale, ces conducteurs qui viennent boucher les trous, ce qui fait qu'il n'y a pas d'impact" sur le trafic, selon M. Le Goff de la CGT.