Affaire Mouzin : espoir et prudence du père de la fillette sur les nouvelles fouilles dans les Ardennes

Depuis le 6 avril, de nouvelles fouilles ont lieu dans les Ardennes pour retrouver le corps d'Estelle Mouzin, disparue de Germantes (Seine-et-Marne) en 2003. La fillette était âgée de 9 ans. Ce sont les cinquièmes fouilles en un an.

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La prudence guide toujours le père d'Estelle Mouzin, mais il note de "vraies avancées" dans l'enquête reprise depuis deux ans par la juge Sabine Kheris. Dans une interview au Journal Du Dimanche (JDD) parue ce 18 avril, Éric Mouzin se dit satisfait des efforts menés pour retrouver le corps de sa fille, disparue à l'âge de 9 ans à Guermantes en Seine-et-Marne en 2003. "Pour la première fois, l'enquête est structurée", poursuit-il.

Une nouvelle série de fouilles a débuté le 6 avril à Issancourt-et-Rumel (Ardennes), un village à 4 km de Ville-sur-Lumes, où, selon Monique Olivier, son ex-époux a séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, dans une maison appartenant à sa sœur. Plus précisément, c'est un morceau de forêt en pente, coincé entre une route et un chemin terreux qui débouche sur des vallons champêtres qui est scruté après les derniers aveux de l'ex-femme de Michel Fourniret Monique Olivier.

D'importants moyens ont été dépêchés avec l'utilisation de drones, de géoradars pour sonder le sol, des experts archéologues. C'est la cinquième fois en moins d'un an que gendarmes et militaires spécialisés tentent de faire parler la terre ardennaise en revisitant le passé de Michel Fourniret.

"Face à l'horreur, je tiens, c'est tout"

Ces fouilles menées dans les Ardennes "sont faites sur la base des déclarations des mis en examen (Michel Fourniret et Monique Olivier, ndlr), qui continuent leur travail de perversion en donnant des informations erronées, volontairement ou en raison de leur état de santé", estime Éric Mouzin. Trop d'espoirs déçus l'empêche de se projeter, explique-t-il au JDD. Il a néanmoins préparé sa voiture pour se rendre sur place au cas où le corps de sa fille serait retrouvé.

"Face à l'horreur, je tiens, c'est tout. Dans cette affaire on est passés par un certain nombre d'étapes particulièrement éprouvantes", souligne-t-il. "Pour moi, pour ma famille, il faut continuer à vivre, vraiment."

Le tueur en série Michel Fourniret a fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans cette affaire et a ensuite été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort".

Confessions de Monique Olivier

Le village d'Issancourt-et-Rumel, peuplé de 400 âmes, Fourniret le connaît bien : dans les années 70, sa mère y a habité une petite maison, selon le maire et plusieurs voisins rencontrés par l'AFP.

Lors de ses visites, "il allait parfois à la messe avec elle", raconte Jean-Pierre Félix, 75 ans. À l'époque, l'agriculteur n'imagine pas croiser un prédateur sexuel, obsédé par les jeunes vierges, qui finira par être condamné à la perpétuité incompressible pour sept meurtres commis entre 1987 et 2001.

Du modeste domicile maternel, huit minutes en voiture suffisent pour atteindre le village voisin de Ville-sur-Lumes où vivait la sœur de Fourniret, Huguette, dans une maison dont il hérite à sa mort en 2002. C'est là qu'il aurait commis des atrocités sur Estelle Mouzin, selon Monique Olivier.

Lors d'une énième audition la semaine dernière, elle a avoué avoir été présente lors du transport du corps. Transférée sur place, elle a délimité ce sous-bois où elle assure avoir vu son "fauve" s'enfoncer avec le cadavre.

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