A l'appel des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA, des agriculteurs d'Île-de-France et de l'Aisne ont commencé à bloquer, dans la nuit de dimanche à lundi, l'accès la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne.
Entre 60 et 70 manifestants ont pris leurs quartiers lundi matin devant la raffinerie Total de Grandpuits, en Seine-et-Marne. Un mouvement de blocage à l'appel des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA. Les agriculteurs dénoncent l'autorisation du gouvernement donnée à Total d'importer de l'huile de palme pour la fabrication de biocarburants.
Groupe électrogène et relève
Lundi matin, les agriculteurs, venus de la région parisienne, mais aussi de l'Aisne, avaient installé un campement devant la raffinerie : des tentes, un groupe électrogène et une quinzaine de tracteurs. Dans la matinée, des manifestants sont venus prendre la relève de leurs collègues en place depuis plusieurs heures.Sur place, les entrées et les sorties de produits raffinés étaient bloqués par les manifestants, mais les salariés du site pouvaient toutefois accéder à la raffinerie.
Pour Louis-Daniel Champi, producteur de colza, en Seine-et-Marne, à Courseuil-en-Bassée, l'importation d'huile de palme risquerait de compromettre la culture du colza en France. 1,5 million d'hectares de colza sont aujourd'hui cultivés dans l'Hexagone.
Ce n'est pas en bloquant (...) qu'on trouvera des solutions adéquates
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a déclaré lundi que "ces blocages sont illégaux". "Ce n'est pas en bloquant" des raffineries "qu'on trouvera des solutions adéquates", a-t-il estimé. Selon lui, le gouvernement "ne reviendra pas" sur l'autorisation donnée à Total.