Idée de sortie : sur la route scandibérique, de Paris à Fontainebleau en vélo le long de la Seine

Série d'été. De Paris à Fontainebleau, on vous propose un parcours de 70 km à réaliser à vélo le long de la Seine. Une balade pour les vacances à la découverte de lieux insolites.

 

L'Eurovélo 3 : une route presque continue de plus de 5100 km qui traverse l'Europe du Nord au Sud, de la Norvège à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. Sa partie française, appelée la Scandibérique, est, elle, longue de 1700 km et longe la Seine de Paris à Fontainebleau, en Seine-et-Marne. Une belle route à faire à vélo sur 70 km. On vous propose de la découvrir en trois étapes.
 

Paris – Villeneuve-Saint-Georges

Depuis quatre ans, il est possible de faire du vélo en toute tranquillité sur les Berges de Seine, presque à hauteur d'eau. Classées au patrimoine mondial de l'Unesco, elles permettent une visite unique de nombreux monuments parisiens : vue imprenable sur Notre-Dame de Paris à la moins connue Statue de la Liberté française.

Au Sud, après avoir passé la Bibliothèque nationale François-Mitterrand et les Grands Moulins, c'est un autre paysage qui s'offre aux promeneurs. Un Paris plus industriel, avec un monument insolite à découvrir : un ensemble de pagodes d'inspiration asiatique, à la confluence exacte entre la Seine et la Marne au niveau de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

En 1992, le gouvernement chinois achète en effet le terrain et fait construire un complexe hôtelier inspiré de la Cité interdite de Pékin appelé le Chinagora. "C'est une immense pagode avec des toits en débord, des tuiles vernies qui sont venues de Chine directement vers Alfortville pour pouvoir construire ces bâtiments-là", explique Richard Ananian, un Alfortvillais féru d'histoire.

20 ans après, en 2012, la province chinoise du Yunnan rachète l'hôtel, investit 20 millions d'euros et restaure les pagodes un peu endormies. Désormais, l'hôtel rebaptisé Huatian Chinagora compte 187 chambres et un étonnant jardin de 2 500 m². Et à l'époque, le lieu choisi pour le construire n'avait pas été choisi au hasard car cette confluence entre les deux fleuves "a pour les Chinois une symbolique particulière puisque c'est source de bien être, de vie et de prospérité", poursuit le passionné.

► Découvrez cette première étape en images :
De Paris à Villeneuve-Saint-Georges, découvrez la capitale historique et le patrimoine industriel de la région en longeant les bords de Seine. ©France 3 Paris Ile-de-France
 

Villeneuve-Saint-Georges à Corbeil-Essonnes

Au fur et à mesure que l'on s'éloigne de Paris, les berges se couvrent d'arbres. Et à quelques kilomètres de Paris, il est facile de se retrouver au milieu de la verdure. Et entre Villeneuve-Saint-Georges et Corbeil-Essonnes, ne ratez pas la dernière guinguette ouverte en bords de Seine.

Elle est tenue par Jean-Pierre Vic à Villeneuve-Triage dans le Val-de-Marne. Ce fils de bougnat a tenu longtemps un restaurant dans le centre de Paris. "Et puis un jour, je suis venu manger là avec mes amis auvergnats, dans ce café qui s'appelait La Station et le patron était de mon village. Je lui ai demandé comment ça se passe ? Il m'a répondu : 'l'après-midi je fais du bateau au bord de l'eau'. Je lui ai dit : 'le jour où tu vends, tu me le diras'. Et un jour, il a vendu, il me l'a dit et je suis tombé amoureux du site", raconte le propriétaire de la Guinguette Auvergnat.

Ce petit coin de paradis abrite aussi un club de ski nautique. "Pas besoin d'aller en Méditerranée!", comme le dit un fan de l'activité. "Il y a plein de petits endroits insolites le long de la Seine, vous allez le découvrir. Il faut demander aux Parisiens et aux autres personnes de la région de venir voir un petit peu. Derrière les portails, il y a des choses sympathiques", indique ainsi Thierry Atruz, responsable du club BarefootStyle.

En fin d'étape, les bords du fleuve redeviennent urbains, dominés par les Moulins de Corbeil-Essonnes, plus grande minoterie d'Île-de-France. "L'emblème de Corbeil, c'est la tour qui est répertoriée aux Monuments historiques. Ce côté un peu médiéval, château fort, c'est une réserve d'eau pour le système d'incendie. Cela a été construit il y a 125 ans. C'est la contemporaine de la Tour Eiffel et dans ce silo, il n'y a pas un kilo de béton armé", explique Philippe Gagu, responsable de formation du groupe Soufflet aux Moulins de Corbeil-Essonnes.

La farine broyée dans ces moulins permet de fabriquer 5 millions de baguettes chaque jour.

► Découvrez cette deuxième étape en images :
De Villeneuve-Saint-Georges à Corbeil-Essonnes, la verdure devient plus importante, et l'on peut faire des activités pour le moins insolites. ©France 3 Paris Ile-de-France
 

Corbeil-Essonnes – Samois-sur-Seine

Cette dernière étape est marquée par des paysages plus campagnards. Moins de villes, place aux berges qui ont inspiré les impressionnistes du XIXe siècle. Parmi eux, Armand Guillaumin ou Alfred Sisley. Toute l'école de ce mouvement artistique a peint ces villages du bord de l'eau tels Moret-sur-Loing ou Samois-sur-Seine, un village moins connu situé à quelques kilomètres de Fontainebleau.

"C'est un très beau village, les bords de Seine sont particulièrement beaux. Sisley qui avait une maison à Moret-sur-Loing venait peindre les bords de Seine et y venait chercher le calme. Après vous avez eu des écrivains. De l'autre côté de la Seine, il y avait Mallarmé, ce qui a entraîné des peintres, des sculpteurs. Et il y en a toujours !", s'exclame Bernard Cartier, président des Amis de Samois-sur-Seine.

Dans l'intérieur des terres, à une quinzaine de kilomètres des terres, partez à la découverte de Blandy-les-Tours, à une quinzaine de kilomètres de la Seine. Un imposant château médiéval composé de cinq tours et un donjon où vivait le seigneur avec des latrines à tous les étages, un équipement très moderne pour l'époque. Son dernier propriétaire, le maréchal-duc de Villars (mort en 1734) "le rachète au début du XVIIIe siècle et décide de le transformer en ferme. Il fait démonter les toitures au sommet des tours et à partir de ce moment-là, le château entame sa ruine progressive. A la Révolution, il ne symbolise plus les privilèges féodaux", indique Roseline Schmauch, conservatrice du lieu.

Le monument de Blandy-les-Tours n'est donc pas détruit et reste l'un des rares monuments de cette période dans la région.

► Découvrez cette troisième étape en images :
La dernière étape nous amène de Corbeil-Essonnes à Fontainebleau, ces rives qui ont donné de l'inspiration aux peintres du mouvement impressionniste. ©France 3 Paris Ile-de-France
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