En raison de l’absence de pluies en février, le niveau des nappes phréatiques franciliennes a poursuivi sa baisse, avec certains points d’eau présentant "des niveaux bas ou très bas", d’après un bilan officiel.
Avec un mois de février "aride", les nappes phréatiques ont continué de "se vidanger" en région parisienne, selon le dernier bulletin de situation hydrologique de la Direction régionale et interdépartementale de l'Environnement, de l'Aménagement et des Transports d'Île-de-France (DRIEAT). "L’absence de précipitations (...) n’a pas permis un changement de la tendance", avec un "déficit de pluies (...) prolongé et plus marqué par rapport aux mois précédents".
"Le niveau est ainsi au-dessous des normales dans les Yvelines, dans la nappe de Beauce, dans le Champigny Est et dans la craie du Vexin français", explique la DRIEAT, qui cite notamment Bréval (Yvelines) et Signy-Signets (Seine-et-Marne) parmi les points d’eau présentant "des niveaux bas ou très bas".
Les pluies ont été "quasiment inexistantes sur l’ensemble du territoire Seine-Normandie", souligne le bulletin. "Février 2023 se classe quatrième des mois de février les plus secs observés depuis 1959", "le record absolu remontant à février 2012", rappelle la DRIEAT.
Quant aux rivières, "le niveau de la majorité des cours d’eau franciliens se situe au-dessous des normales saisonnières", indique le bulletin. "Des seuils d’étiage", autrement dit le débit minimal d'un cours d'eau, "ont été franchis sur les petites rivières, principalement dans le département de la Seine-et-Marne", précise la DRIEAT.
"Les niveaux des nappes restent sous les normales"
Au niveau national, la situation des nappes phréatiques en France "s'est dégradée et est peu satisfaisante", souligne de son côté le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin sur la situation au 1er mars. "Les niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles avec 80% des niveaux modérément bas à très bas", explique l’organisme.
Pour les prochains mois, "l’évolution des tendances dépendra essentiellement de la pluviométrie", prévient le bulletin. Et "en cas de précipitations insuffisantes, la vidange pourrait se poursuivre sur les nappes réactives", les plus sensibles à la pluie.
"Des pluies abondantes et perdurant durant le printemps pourraient permettre de retrouver des niveaux satisfaisants" mais "la reconstitution des stocks d’ici le printemps reste difficilement envisageable sur les nappes réactives affichant des niveaux très bas", estime le BRGM.
"Les pluies infiltrées durant l’automne", une période importante pour reconstituer les stocks, ont été "très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022 et améliorer durablement l’état des nappes", résume le bulletin. "La recharge 2022-2023" reste ainsi "déficitaire", selon l’organisme.