Le père d'Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 alors qu'elle rentrait de l'école, a affirmé samedi à l'issue d'une marche silencieuse à Guermantes (Seine-et-Marne) que sa plainte contre l'État pour "faute lourde" a été jugée recevable vendredi 11 janvier.
"L'État est responsable de la désorganisation des services", estime M. Mouzin. "Une mauvaise instruction, mauvaise gestion des moyens, mauvaise coordination entre la police et la justice, absence de PV de synthèse, une rotation des juges sans suivi", énumère le père d'Estelle, disparue à l'âge de 9 ans."Il a fallu détailler toutes les anomalies de l'instruction pour pourvoir déposer plainte contre l'État", a expliqué à l'AFP Eric Mouzin, un an après l'avoir annoncé.
7e juge d'instruction sur l'affaire
Un 7e juge d'instruction a été saisi de l'affaire tandis que des fouilles sur un terrain ayant appartenu au tueur en série Michel Fourniret à Floing (Ardennes) en décembre n'ont pas abouties tout comme la piste Nordahl Lelandais, du nom de suspect de l'affaire de Maëlys.Avant la marche silencieuse, l'Assemblée générale de l'association "Estelle" s'est déroulée samedi après-midi au cours de laquelle deux nouvelles pistes ont été proposées pour améliorer la recherche des enfants disparus. La première est "l'inscription systématique des ADN des enfants disparus dans le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) pour faire des comparaisons", précise M. Mouzin. La deuxième piste concerne "la prise en charge de l'État des analyses ADN, qu'elle ne soit pas externalisé auprès de laboratoires privés".