Une importante grève sur le réseau de bus Transdev en Seine-et-Marne

Une grève des chauffeurs a débuté ce jeudi dans le secteur de Sénart dans le sud de la Seine-et-Marne. Elle pourrait s'étendre aux secteurs de Melun et Fontainebleau.

Pas de bus Transdev ou presque ce jeudi dans le secteur de Sénart (Lieusaint, Cesson et Combs-la-Ville). Selon un responsable syndical, la grève est très suivie. Elle pourrait s'étendre aux dépôts situés à Melun (Vaux-le-Pénil, Ponthierry) lundi 6 septembre, voire à Fontainebleau-Avon mardi 7 septembre.

Les chauffeurs Transdev dénoncent une perte de rémunération et la perte d'acquis importants après la mise en place de la mise en concurrence des lignes de bus en grande couronne.

Selon les grévistes, leurs conditions de travail se sont fortement dégradées ces derniers mois. La contestation concerne d'abord la perte de rémunération. "Sur une journée de 9h de travail, on n'est rémunéré plus que 5h30. Quand un conducteur faisait son service en une fois, aujourd'hui c'est en deux fois avec coupure et ces dernières ne sont plus payées à 100%, mais qu'à 30 ou 50%. Par ailleurs, ils ont supprimé les primes de dimanche à 80 euros et les médailles du travail", explique ce responsable syndical qui préfère garder l'anonymat.

Ce dernier indique aussi que les augmentations, quand elles ont eu lieu, n'ont représenté que 0,15% des salaires, soit moins de 2 euros par mois. "Les conducteurs sont montés au charbon pendant la crise sanitaire. Contrairement à ce que l'on nous avait promis, nous n'avons pas eu de prime Macron. Il n'y a pas de reconnaissance envers les salariés alors que l'on a eu plusieurs malades et décès dus à la Covid", poursuit-il.

Contactée, l'entreprise Transdev n'était pas en mesure d'apporter des chiffres précis sur le nombre de lignes touchées par la grève. "Nous essayons au maximum d'assurer la continuité du service et nous maintenons un dialogue social", affirme l'entreprise par la voix d'une de ses porte-parole.

La mise en concurrence programmée jusqu'en 2040

Ce dernier affirme que le climat est au plus bas dans l'entreprise. "Sur les 300 salariés qui travaillent à Lieusaint, 105 sont en arrêt maladie. À Vaux-le-Pénil, sur trois mois, nous avons eu 245 arrêts maladies pour moins de 300 chauffeurs. On s'aperçoit que les conditions de travail ont été chamboulées et que cela a des répercussions énormes. Tout est à revoir", affirme ce délégué syndical.

Suite à une décision européenne (approuvée par la France), toutes les lignes doivent progressivement être ouvertes à la concurrence. Les plus de 1200 lignes de bus du réseau Optile, en moyenne et grande couronne (dont certaines étaient déjà exploitées par des opérateurs de droit privé mais choisies directement par IDF Mobilités), ont été les premières, cette année, à être ouvertes à la concurrence. Concrètement, des marchés ont été repassés entre l'autorité régulatrice, IDF Mobilités, et les entreprises de transport. Les syndicats de plusieurs entreprises de transport dénoncent la mise en place de ces mesures et la perte d'acquis pour les salariés du secteur.

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