En ce weekend de Pâques, certains d'entre vous dégusterez de la viande d'agneau, tradition oblige. Un usage, d'origine religieux, qui a son économie... En Seine-et-Marne, une quinzaine d'éleveurs vendent leurs animaux. Et Pâques est forcément un moment-clé pour leur activité.
Cuisiné au four, avec des haricots et des flageolets, l'agneau de Pâques est une tradition culinaire qui fait les affaires des commerçants. A l'origine, symbole de soumission à Dieu, le sacrifice de l'agneau est un véritable business, à l'arrivée du printemps.
"Cette semaine, j'ai vendu neuf agneaux", confie Jean-Claude Vilière, boucher à Bourron-Marlotte, en Seine-et-Marne. "D'habitude, j'en vends deux !"
Et à l'autre bout du circuit, les éleveurs aussi tirent leur épingle du jeu. Vincent Morisseau, éleveur en Seine-et-Marne, vend directement sa viande, sur son exploitation. Le gigot est ainsi vendu 14 euros 50 le kilo, plus cher qu'au supermarché. Et Pâques représente 10 % du chiffre d'affaires de l'exploitation. "Je peux expliquer comment j'ai élevé (...) Les gens sont rassurés (...) Il y a un intérêt des consommateurs", explique-t-il.
Le secteur ovin de Seine-et-Marne applaudit
A une heure de Paris, tout le secteur ovin profite des festivités pascales. 80 agneaux ont été vendus en quelques jours. Dans un contexte morose, certains éleveurs s'en sortent bien. Jean-Luc Douine, éleveur, a opté pour l'élevage avec le moins d'intermédiaires possible."L'intérêt de vendre en local, c'est justement de se déconnecter des fluctuations du marché. C'est une façon de s'en sortir." Coût de l'opération pour le consommateur : quelques centimes en plus. Le prix de la traçabilité.
► VOIR le reportage (F. Benbekaï/P. Aliès)