Un suspect a été mis en examen et écroué vendredi dans l'enquête sur la violente explosion survenue fin juin dans un appartement de Sevran (Seine-Saint-Denis), plastiqué avec un dérivé de TNT.
Le suspect, un jeune homme de 27 ans originaire de Seine-Saint-Denis, et qui était activement recherché, a été interpellé mardi à Saint-Denis, a dit une source proche du dossier. Présenté vendredi au juge d'instruction en charge de l'enquête, il a été mis en examen pour "dégradations par substances explosives" et "association de malfaiteurs", puis placé en détention provisoire, a précisé une source judiciaire.
Le mis en examen, interpellé sur la base de témoignages, est connu des services de police et a été condamné à plusieurs reprises. Selon la source proche du dossier, il est soupçonné d'être "fortement impliqué" dans l'explosion. Les enquêteurs le soupçonnent notamment d'avoir mis le feu à une voiture utilisée par les assaillants, retrouvée incendiée une heure après la déflagration à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
L'appartement, situé au 2e étage d'un immeuble HLM de la Cité Blanche, à Sevran, avait été partiellement détruit le 29 juin à l'aube par une violente déflagration provoquée par une charge explosive placée sur la porte d'entrée du logement. Au moment de l'explosion, plusieurs personnes se trouvaient dans l'appartement. La déflagration n'avait pas fait de victimes, mais avait provoqué de lourds dégâts, et entraîné le relogement de plusieurs familles.
L'enquête, confiée au service départemental de la police judiciaire, avait rapidement permis d'écarter la thèse terroriste au profit de celle du règlement de comptes dans le milieu du banditisme. Selon le bailleur Immobilière 3F, une famille était locataire en titre du logement mais l'appartement était occupé par d'autres personnes au moment des faits. L'immeuble "ne rencontrait aucun problème, ni de voisinage ni d'occupation", avait précisé le bailleur, selon qui le bâtiment n'était notamment pas le théâtre d'un trafic.