Une vingtaine de personnes ont occupé brièvement la mairie de Bagnolet ce mardi matin, pour protester contre l’expulsion de plusieurs locataires dans la ville. La mairie a accepté une rencontre.
L’action a commencé peu après 10h, ce mardi matin. Des adhérents du DAL (Droit au logement) et des familles ont occupé temporairement la mairie de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, en soutien à trois locataires menacés d’expulsion depuis le 1er juin dernier, avec la fin de la trêve hivernale.
Le DAL dénonce notamment la situation d’une famille de sept personnes : une mère, veuve, avec trois enfants scolarisés, ainsi que sa sœur et ses deux enfants handicapés. L’association s’était déjà mobilisée mercredi 2 juin contre l’expulsion de cette famille, rue Edouard Vaillant à Bagnolet.
?Depuis ce matin les adhérantEs de @federationdal sont au 40 rue E. Vaillant #Bagnolet : famille Y. menacée d'#expulsion (congé reprise) sans #relogemen. Veuf, M. Y. vit ac ses 3 enfants scolarisés + sa sœur qui a 2 enfants handicapés. DALO fait. @EmmWargon : Stop expulsion❗ pic.twitter.com/0cnsXFWbry
— Droit Au Logement (@federationdal) June 2, 2021
"On constate malheureusement que la reprise des expulsions a commencé très fort, pointe du doigt Passynia Mondo, militant du DAL. Des locataires risquent de se retrouver à la rue du jour au lendemain, sans solution, alors même que des démarches sont en cours et que certains ont leurs loyers à jour."
"Des gens sont expulsés sans relogement, c’est inadmissible"
L’association met en avant plusieurs revendications. "On demande d’abord l’intervention de la mairie de Bagnolet auprès de la préfecture pour suspendre l’expulsion des familles qu’on défend, explique Passynia Mondo. On demande aussi des relogements."
On va continuer nos actions anti-expulsions
"On demande enfin de mettre en place des mesures au sein de la mairie, comme à Stains, avec un arrêté anti-expulsions, afin d’obtenir des délais supplémentaires pour les familles", ajoute le militant. "Des gens sont expulsés sans relogement, c’est inadmissible, poursuit-il. On va continuer nos actions anti-expulsions."
Pour ce qui est de l’action de ce matin, l’occupation - menée par une vingtaine de personnes - a été brève. Après une demi-heure sur place, la mairie a accepté de recevoir le DAL et les familles ce mardi après-midi.