Pour la troisième journée consécutive, de nombreux lycéens organisent des blocus devant leurs établissements ce mercredi. Ils revendiquent le passage du baccalauréat en contrôle continu pour l’ensemble des matières.
Ce mercredi, plusieurs lycées d’Île-de-France sont le théâtre de blocus lors desquels les élèves revendiquent le recours au contrôle continu pour l’ensemble des épreuves du baccalauréat en première et en terminale. Quant au motif de ces revendications, Mahdi, élève de 1re au lycée Jacques-Feyder à Epinay-Sur-Seine en Seine-Saint-Denis explique que les lycéens demandent l’annulation des épreuves en présentiel "par souci d’égalité entre les élèves" . Elle déplore notamment que certains soient obligés de "bâcler" le programme de certaines matières en vue du passage imminent du baccalauréat.
La problématique de la régularité des apprentissages dans certaines matières pénalise également les élèves de terminale. L’épreuve de philosophie cristallise les inquiétudes des élèves, d'autant que la matière représente un coéfficient 8 aux épreuves : "On n’a pas eu assez de cours en présentiel et les professeurs n’ont pas pu nous expliquer correctement la méthode de rédaction de la dissertation", regrette Titouan.
Les chefs d’établissement appellent à adapter les méthodes d’évaluation et s’opposent à la suppression du bac en présentiel
Les chefs d’établissements des lycées à travers le Syndicat National des Personnels de Direction de l’Éducation Nationale demandent le maintien des épreuves du baccalauréat en présentiel et en souligne l’importance pour des épreuves telles que pour des disciplines comme la philosophie ou le Grand Oral.
Le secrétaire départemental du SNPDEN UNSA pour la Seine-Saint-Denis, Radouane M’Hamdi explique que "pour les élèves ayant travaillé jusqu’au mois de mai avec pour objectif de passer un examen, le recours au contrôle continu risque de les défavoriser" . Selon lui, il est aujourd’hui trop tard pour "changer les règles de l’examen."
Le syndicat appelle à adapter l’examen sans le supprimer. Cela passe par exemple, comme l’explique le secrétaire départemental, par la réduction du nombre de textes à étudier pour le bac de français. Enfin, Radouane M’Hamdi note que l’adaptation des méthodes d’évaluation et d’accompagnement doit se faire en gardant à l’esprit le fait que les lycéens sont de futurs étudiants au niveau universitaire et "qu’il convient donc d’encourager le travail en autonomie à travers la recherche documentaire et bibliographique dans de nombreuses matières".