Braquage mortel d'un fourgon blindé: quatre hommes jugés lundi aux assises de Paris

Ils avaient ouvert le feu sans sommation, blessant mortellement un convoyeur: quatre hommes comparaissent à partir de lundi devant la cour d'assises de Paris pour le braquage d'un fourgon blindé à Aubervilliers. Le procès est prévu jusqu'au 25 mars.

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Il est 05H30 ce 5 juin 2012 lorsque trois convoyeurs de la société TAS qui s'apprêtent à desservir une agence bancaire BNP dans cette ville de Seine-Saint-Denis en banlieue parisienne sont pris sous le feu nourri de plusieurs malfaiteurs lourdement armés qui s'emparent de deux sacs contenant 195.000 euros avant fuir à bord d'un 4X4 BMW.

Grièvement blessé par les tirs de deux armes dont une kalachnikov ayant fait feu à quinze reprises, Patrice Le Peroux est transporté à l'hôpital où il décède dix ours plus tard. Moins d'une heure après les faits, les enquêteurs de Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire interpellent un premier homme, puis deux autres à partir de son témoignage. Le dernier membre présumé du commando sera arrêté plus tard avec d'autres suspects à partir d'un témoignage anonyme.

Si les policiers ont agi si rapidement, c'est qu'ils avaient posé des balises de géolocalisation sur deux voitures volées repérées à Dugny (Seine-Saint-Denis) plusieurs jours auparavant et dont ils surveillaient les déplacements, soupçonnant la préparation d'un mauvais coup. Postés en surveillance le jour des faits non-loin du 4X4 et d'un autre véhicule utilisé par les braqueurs, les enquêteurs n'ont pu empêcher le carnage.

"Rien n'avait laissé penser que les malfaiteurs allaient passer à l'action, d'autant qu'il s'agissait du premier déplacement matinal qui avait alors été analysé comme un possible repérage", a justifié le commissaire Michel Faury de la BRI, estimant que "la présence d'une agence bancaire (...) et l'arrivée d'un fourgon blindé ne pouvaient permettre de conclure à une attaque imminente".

Les quatre accusés originaires de Seine-Saint-Denis, Mohamed Choudar, 33 ans, Nicolas Conforti, 32 ans, Mahamadou Niakate, 27 ans, et Olivier
Semedo, 29 ans, sont tous des multirécidivistes déjà condamnés à sept reprises pour trois d'entre eux, notamment pour des vols avec armes ou aggravés. Ils sont poursuivis pour "homicide volontaire et tentative, vol avec armes en bande organisée", ou complicité. Seul Mohamed Choudar a reconnu son implication, limitant toutefois son rôle à la conduite d'une voiture relais, une Peugeot 308, ayant servi à la fuite du commando après que ses membres ont incendié le 4X4 du braquage.

Un cinquième homme, chauffeur d'une Citroën C3 présente sur les lieux du braquage, n'a pu être identifié

"Pour moi, ils étaient là pour tuer": Daniel Delin, l'un des trois convoyeurs, a expliqué aux enquêteurs ne pas comprendre pourquoi les agresseurs avaient tiré sans sommation. Il dit avoir vu l'homme qui a tiré en rafales épauler son arme et viser avant d'ouvrir le feu.

Deux des braqueurs encagoulés et gantés, dissimulés derrière une porte cochère attenante à la BNP, avaient surgi de leur cachette armes au poing après la sortie de Daniel Delin, le chef du fourgon blindé. Le véhicule venait de stationner sur un emplacement réservé face à l'établissement bancaire, à quelques mètres de la porte d'accès au local de distributeurs automatiques de billets.

Daniel Delin a évoqué des tirs immédiats en direction du fourgon. Il a réussi à s'abriter derrière une armoire EDF. Patrick Le Peroux, qui se trouvait lui sur le trottoir devant la porte du véhicule en possession de sacs de billets, a été atteint de plusieurs balles.

Il est vite remonté dans le véhicule sur l'injonction de son chauffeur mais un sac s'est coincé entre la porte et le montant du camion et a pu être récupéré par l'un des malfaiteurs.

Après avoir pris la fuite, les braqueurs se sont rendus dans une cité de Saint-Denis où ils ont partagé dans l'urgence le butin avant de se séparer. Le procès est prévu jusqu'au 25 mars.
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