Ils sont jugés aux assises de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" ainsi que "transport" et "détention d'éléments destinés à composer un engin explosif". Deux frères et leur cousin sont soupçonnés d'avoir voulu fabriquer des bombes en 2017.
Quatre hommes sont poursuivis pour association de malfaiteur en lien avec une entreprise terroriste, ils sont soupçonnés d'avoir voulu fabriquer des explosifs et de préparer un attentat.
C'est lors d'un contrôle de routine le 17 janvier 2017, que des policiers avaient trouvé, dans le placard électrique d'un immeuble de Clichy-sous-Bois, des produits et du matériel pouvant entrer dans la composition du TATP, cet explosif artisanal très prisé des djihadistes du groupe Etat islamique. Acétone, acide sulfurique, thermomètre, plaque d'aluminium... seule manquait l'eau oxygénée. Sur ces objets, les profils génétiques de Mohamed et Amar-Islam B., qui habitaient l'immeuble, avaient été identifiés.
Deux cellules terroristes mises au jour
Lors de leur procès deux cellules à l'origine d'un projet d'attentat terroriste auraient été mises au jour. L'une au sein de la famille et l'autre au sein de la prison. Les deux frères auraient été influencés par un cousin qui était déjà en détention pour financement du terrorisme.Dans cette affaire les quatre accusés ont tous contesté avoir voulu fomenter un attentat. Pourtant de nombreux éléments semblent prouver le contraire comme ces images de propagande de l'EI retrouvées chez l'un d'entre eux.
Des peines de 10 et 15 ans de réclusion ont été requises à l'encontre des deux frères. L'avocate générale a aussi demandé 16 ans de réclusion pour leur cousin, accusé de les avoir influencés depuis sa cellule de prison, et 12 ans à l'encontre d'un codétenu, considéré comme complice.