Seine-Saint-Denis : quatre policiers de la CSI 93 mis en examen

Déférés ce jeudi devant un juge d'instruction, les quatre policiers de la CSI 93 ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés notamment de violences par personnes dépositaires de l'autorité publique, atteintes aux libertés individuelles et trafic de stupéfiants.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce jeudi ils étaient déférés devant le juge d’instruction au TGI de Bobigny. Le quatre fonctionnaires de police de la CSI 93 comparaissaient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte contre X le 13 septembre 2019 pour des faits commis à Saint-Ouen le 30 mai 2019. Les policiers ont été mis en examen des chefs de faux et usage de faux en écriture publique ou authentique par personne dépositaire de l’autorité publique et atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. 
 

Violences, vols, falsification de PV et détention et transport de stupéfiants

Ces policiers sont soupçonnés d'avoir racketté et monté de fausses procédures contre des trafiquants de drogue. Le parquet de Bobigny avait indiqué hier qu'une quinzaine d'enquêtes préliminaires avaient été ouvertes. Elles concernent des faits de "violences, vols, falsification de PV et détention et transport de stupéfiants". Trois d'entre eux ont également été mis en examen "pour violences volontaires en réunion". L'un des policiers est aussi mis en examen pour "transport et détention non autorisés de stupéfiants" et un autre pour "vol".

Lundi, six policiers de la compagnie de sécurité et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) avaient été placés en garde à vue dans les locaux de l’IGPN. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir racketté des trafiquants de drogue contre lesquels ils auraient monté de fausses procédures. Leurs appartements ont été perquisitionnés lundi, tout comme les locaux de la CSI 93 à Aulnay-sous-Bois. D'après nos sources, leurs comptes bancaires auraient fait apparaître des rentrées d'argent suspectes. La garde à vue des deux autres policiers a été levée mercredi soir indique une source judiciaire, et il n'y aura aucune suite contre eux.

Le préfet de Police va dissoudre la CSI93

D'après Le Parisien, une cache de drogue aurait été découverte à proximité du parking de la CSI 93 lors d'une perquisition entreprise par l'IGPN, la police des polices, qui a eu lieu lundi 29 juin. Les appartements des policiers mis en cause ont fait l'objet de perquisition, tout comme les locaux de la CSI 93 à Aulnay-sous-Bois. D'après nos sources, leurs comptes bancaires auraient fait apparaître des rentrées d'argent suspectes.  
  
Ce jeudi le préfet de police a annoncé la dissolution de la Compagnie de Sécurisation et d’Intervention de Seine Saint-Denis de la préfecture de Police. Dans un communiqué Didier Lallement indique que "l’engagement de procédures administratives et judiciaires à l’encontre de ces policiers démontre que les manquements à la déontologie policière sont systématiquement instruits et sanctionnés quand ils sont avérés, et témoigne ainsi que la police est une administration très contrôlée". 
Deux des trois groupes de la compagnie ainsi que le Groupe de soutien opérationnel (GSO) et les officiers de l’unité devraient être mutés dans d’autres commissariats de la région. La partie des effectifs non concernée par cette dissolution devrait par ailleurs être rattachée à la CSI 75, elle aussi sous l'autorité de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne. Le préfet indique par ailleurs que "peu de professions sont soumises à un contrôle aussi strict du comportement et des actes accomplis tant dans l’exercice des fonctions qu’en dehors du service". En 2019, 762 sanctions
administratives, dont 18 révocations, ont été prononcées à l’encontre d’agents de la préfecture de Police.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information