Selon l'élu socialiste, les rendez-vous pris sur les plateformes ainsi que la venue de Parisiens pour se faire vacciner dans le département accroissent le manque de doses.
Le président (PS) du département de Seine-Saint Denis Stéphane Troussel a réclamé jeudi des "doses supplémentaires" pour accélérer la vaccination dans cette zone fortement touchée par le Covid, y compris en réaffectant des vaccins d'autres régions.
"En matière de vaccination, le compte n'y est toujours pas, je demande une accélération la semaine prochaine", a plaidé sur RTL M. Troussel, en appelant à "tout tenter" pour éviter un "confinement généralisé".
"Dans mon département, on sait maintenant, après les premières semaines de vaccination, que les plus fragiles, les plus précaires, les plus isolés, les plus vulnérables, c'est ceux-là qu'il faut aller chercher en priorité", a-t-il expliqué. "Il faut des doses supplémentaires parce que, avec le système actuel, notamment par les plateformes numériques, ils n'y parviennent pas", a-t-il insisté.
Vaccination : la Seine-Saint-Denis réclame des "doses supplémentaires" #RTLMatin pic.twitter.com/hc27hJaWGP
— RTL France (@RTLFrance) February 25, 2021
Jusqu'à 65% de Parisiens dans certains centres
Il a aussi déploré que des Parisiens viennent se faire vacciner dans son département. "Dans certains centres de vaccination de la Seine-Saint-Denis, il y a parfois 35 % d'habitants seulement du territoire", a-t-il indiqué, expliquant avoir du coup ouvert la semaine dernière "un centre spécifiquement dédié aux habitants de la Seine-Saint-Denis".
Interrogé sur la proposition du M. Troussel sur la réaffectation de vaccins, Rémi Salomon, le président de la commission médicale de l'AP-HP, a estimé sur BFMTV que c'était un "pis-aller" mais qu'on "peut le faire".
"Idéalement il faudrait en avoir partout. Mais comme on est pour le moment avec un nombre insuffisant de doses, c'est assez logique de dire 'on va se concentrer sur les régions où le virus circule le plus'", a-t-il réagi.
Le Premier ministre Jean Castex prendra la parole ce jeudi en fin d'après-midi alors que le gouvernement juge la situation "très préoccupante dans une dizaine de départements".