Ce vendredi, les tirs des policiers avec des pistolets à impulsion électrique ont causé la mort de l'homme de 30 ans suite à des arrêts cardiaques à répétition. La Ligue des Droits de l'Homme demande un "encadrement strict" de l'utilisation de cette arme.
La Ligue des Droits de l'Homme parle d'une intervention policière "démesurée." L'homme est décédé à Montfermeil en Seine-Saint-Denis avait reçu des décharges suite à des tirs de pistolet à impulsion électrique. Il a subi une douzaine de décharges électriques conduisant à deux arrêts cardiorespiratoires.
"Encadrement strict"
La LDH demande un "encadrement strict" de l'utilisation de cette arme. "L'utilisation massive et répétée de cette arme, alors que l'homme était seul face à 18 fonctionnaires de police présents au moment de son interpellation, est extrêmement inquiétante", estime-t-elle dans un communiqué.
"Cette intervention policière démesurée nous conduit une nouvelle fois à questionner les méthodes d'intervention et l'utilisation disproportionnée de leurs armes par certains policiers" ajoute l'organisation. Elle demande "à ce que toute la lumière soit faite sur ce nouveau décès qui semble résulter de violences policières injustifiées." Les pistolets à impulsion électrique sont "trop facilement utilisés comme un moyen de neutralisation sur des personnes ne présentant pas de danger immédiat", estime la LDH. Elle souhaite que "cette arme ne fasse pas l'objet de l'équipement systématique et indifférencié à l'ensemble des agents de police" et un "encadrement strict" de son utilisation.
Un homme de 30 ans est mort après avoir reçu de très nombreuses décharges de tasers, une intervention policière démesurée qui nous conduit à questionner l'usage de cette arme trop facilement utilisée sur des personnes ne présentant pas de danger immédiat.https://t.co/jofw4Sss1j pic.twitter.com/SxoO81iqfP
— LDH France (@LDH_Fr) January 10, 2024
D'après une source policière, reprenant la version des premiers policiers à être intervenus dans l'épicerie où l'homme travaillait, les fonctionnaires s'y étaient rendus pour déloger cet employé "agressif, violent et fortement agité". Il sera plus tard testé positif à l'alcool. Toujours selon leur version, après avoir tenté de le raisonner, la situation a dégénéré, l'homme a pris les agents à partie, en mordant un violemment au doigt et le blessant au visage. D'après des témoins interrogés par l'AFP, le jeune homme a été "tabassé". L'IGPN, la police des polices a été saisie.