Des militants d'Attac et d'Extinction Rebellion ont bloqué le terminal 1 de l'aéroport du Bourget, en Seine-Saint-Denis ce vendredi, jour de la grève mondiale pour la justice climatique. Leur objectif : empêcher les jets privés de décoller.
"Afin de mettre à la sobriété les ultra-riches, exigeons l’interdiction des jets privés !" Voici le slogan des activistes d'Attac et d'Extinction Rebellion, qui se sont enchaînés aux portes du terminal 1 de l'aéroport du Bourget ce vendredi après-midi.
Les militants ont repeint une partie de la façade du terminal en rouge et ont tendu une banderole avec les mots "Criminels climatiques". Sur une pancarte, ils demandent "moins de CO2". Certains se sont attachés symboliquement à des poteaux à l'entrée du bâtiment.
"Nous sommes ici, à l'aéroport du Bourget, spécialisé dans les jets privés, pour dénoncer la responsabilité des ultra-riches dans la crise climatique", explique une militante d'Attac. Elle rappelle le contexte de cette action : "On a connu un été particulièrement catastrophique du point de vue du climat, une succession de sécheresse, d'incendies, de méga-feux, de restrictions d'eau dans de nombreuses localités dans notre pays."
"Des petits gestes pour économiser l’énergie"
"En bloquant le terminal, les activistes répondent à la consigne du gouvernement de faire des 'petits gestes' pour économiser l’énergie. Pour chaque 10 minutes où les jets sont empêchés de décoller, c’est une quantité de kérosène représentant plus d’une tonne de CO2 qui n’est pas brûlée", indique Attac dans un communiqué.
Alors que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a estimé que dénoncer l’usage des jets privés était "à côté de la plaque", les militants répondent que "l’absence de volonté politique rend les pouvoirs publics complices de ces crimes climatiques. Il est insupportable de constater aujourd’hui que les modes de transport ultra-polluants sont encouragés par les pouvoirs publics, par l’absence de réglementation, voire par des exonérations fiscales comme celle dont bénéficie le kérosène".
Les militants ont été délogés par les forces de l'ordre en fin d'après-midi.
Contacté par franceinfo, le service de communication de l'aéroport du Bourget affirme que l'action n'a pas d'impact sur les vols.