C'est leur sixième semaine de grève. Les agents de la société ONET-H.Reinier chargés du nettoyage des gares du Nord de l'Ile-de-France demandent cette fois à la SNCF d'abandonner les poursuites contre neuf grévistes. Un rassemblement a lieu depuis 14h30 devant le Tribunal administratif à Montreuil.
Les usagers l'ont constaté, depuis près de 6 semaines les poubelles de plusieurs gares situées au nord de la région débordent. Les agents de nettoyage ont cessé le travail le 2 novembre dernier. Ils viennent d'être repris par la société ONET- H.Reinier, nouveau sous-traitant de la SNCF, et négocient plusieurs points de leur contrat de travail revus à la baisse par leur nouvel employeur. Après 40 jours de grève ils ont reçu de nombreux soutiens politiques et associatifs.Mais alors que les négociations avec leur nouvel employeur ne sont toujours pas terminées, la SNCF a décidé de poursuivre neuf de ces grévistes pour occupation illégale de locaux. Ils sont convoqués devant les Tribunaux administratifs de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et de Cergy Pontoise (Val d'Oise). Ces salariés y voient une volonté de casser la grève et de sanctionner les agents.
Dans leur communiqué, les agents en grève ont appelé à un rassemblement devant le Tribunal Administratif de Montreuil à partir de 14h30. Ils demandent que la SNCF abandonne ces poursuites.
En direct du tribunal administratif de #Montreuil où les salariés #HReinier #ONET, en grève depuis 45 jours sont venus soutenir leurs 9 collègues convoqués pour "occupation illégale des locaux". pic.twitter.com/yJFib8Kntc
— OCML VP (@OCMLVP) 12 décembre 2017
La SNCF a indiqué à l'AFP qu'elle avait déposé "une requête aux fins d'expulsion" visant "tous occupants illicites" de ses gares afin "de recouvrer la jouissance de ses locaux". "Si la grève continue, sans occupation illicite, ces procédures
en référé expulsion seront abandonnées", a souligné une porte-parole.
Début décembre, l'entreprise ferroviaire avait demandé le recours à la force publique afin de permettre au groupe Onet de nettoyer trois gares bloquées par les grévistes, qui s'y relaient jour et nuit, celles de Saint-Denis, Garges Sarcelles et Ermont-Eaubonne.