La justice administrative vient d'ordonner ce mercredi l'arrêt "sans délai" des travaux de la piscine d'entraînement d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

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Nouveau rebondissement en faveur des opposants qui considèrent ce projet de construction d'une piscine olympique et notamment de son solarium et sa plage minérale à Aubervilliers à contre-courant de l'urgence écologique. La construction de ce futur centre aquatique, prévu comme bassin d'entrainement pour Paris 2024, doit se construire sur un parking et environ 4 000 m² de parcelles vivrières.

La justice demande l'arrêt "sans délai" des travaux

La cour administrative d'appel de Paris a ordonné ce mercredi l'arrêt "sans délai" des travaux de la piscine d'entraînement d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis pour les Jeux olympiques de Paris 2024, près d'un mois après avoir invalidé le plan local d'urbanisme permettant la destruction partielle de jardins ouvriers.

"La décision de la commune d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis de ne pas interrompre et de poursuivre l'exécution des travaux de construction du centre nautique (...) est suspendue", ce qui conduit à "cesser sans délai tous travaux", a ordonné le juge des référés dans une ordonnance dont l'AFP a eu copie.

L'ordonnance rendue mercredi clarifie donc la situation. "Ces travaux, par leur nature, sont susceptibles de causer des conséquences difficilement réversibles sur les parcelles de jardins des vertus alors même qu'il s'agit d'un noyau primaire de biodiversité", a rappelé le juge des référés.

"Nous exécuterons bien sûr la décision", a déclaré dans un communiqué la ville d'Aubervilliers, qui doit se réunir en soirée avec d'autres acteurs pour "envisager les suites à donner".

Sauvegarder la biodiversité

Sur Twitter, l'association Jardins à défendre d'Aubervilliers (JAD) se félicite de cette nouvelle pour laquelle ses militants sont mobilisés depuis des mois. Ils s'élèvent, non pas contre la piscine, mais contre la destruction de parcelles centenaires en vue d'y installer une plage minérale et un solarium.

Un long feuilleton

C'est la seconde fois en six mois que le chantier est interrompu sur décision de justice. Il avait déjà été interrompu brièvement de septembre à novembre 2021 pour un litige autour du permis de construire, que la ville avait dû modifier. Ce volet doit encore être jugé au fond.

Le projet est en réalité un serpent de mer qui fraie depuis longtemps dans les cartons de la mairie. Aubervilliers en rêve depuis 2005, alors que Paris, qui espérait décrocher les JO dès 2012, lui avait assuré qu'elle aurait son centre aquatique. Une aubaine pour cette ville populaire qui manque de bassins pour l'apprentissage de la natation.

Le projet, finalement calibré comme site d'entraînement ensuite rendu aux habitants, avait été enfin mis sur les rails en 2017, sous la houlette de Mériem Derkaoui la maire (PCF) de l'époque. Dès les premiers recours juridiques toutefois, le comité d'organisation de Paris-2024, piloté par Tony Estanguet, a expliqué que si la piscine ne voyait pas le jour, un autre site d'entraînement serait trouvé. Il a réaffirmé cette position jeudi.

Mais alors quid des quelque 10 millions d'euros que la Solideo est censée investir dans le centre aquatique, soit un tiers du budget ? La société chargée des ouvrages olympiques "étudie les conséquences sur le calendrier" du jugement, a-t-elle fait savoir à l'AFP.

"La question du maintien du projet de centre aquatique en l'état, ainsi que son soutien financier par les Jeux olympiques est clairement posée", a déclaré le collectif de défense des jardins.

Quant au Conseil départemental, il soutient la création d'une piscine supplémentaire en Seine-Saint-Denis mais se garde de s'exprimer plus avant sur cet imbroglio.




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