Selon une information du Figaro, le maire UMP de la ville de Raincy aurait harcelé par SMS une de ses collaboratrices avant de menacer de bloquer sa carrière si elle ne répondait pas à ses avances.
15.000 c’est le nombre de SMS qu’aurait reçu Agnès Desmaret de la part d’Eric Raoult. Ancienne directrice du Centre communal d’action sociale (CCAS) du Raincy, elle accuse le maire de la ville d’harcèlement sexuel. Eric Raoult aurait également menacé de la révoquer si elle ne répondait pas à ses avances. La jeune femme de 33 ans, qui aurait conservé l’ensemble des SMS, a porté plainte contre lui pour harcèlement moral et sexuel. Une enquête préliminaire est en cours, menée par le parquet de Bobigny. De son côté, l’élu dénonce une entreprise politique de déstabilisation à quelques jours des municipales.
« Tes seins sont notés triple A »
Agnès Desmaret a fait compiler plusieurs centaines des messages par un huissier de justice dans un document. Un dossier consulté par nos confrères du Figaro qui en ont extrait quelques uns : «Je veux vivre pour vous. Vous êtes trop belle et intelligente (...)», ecrit-il le 1er mars 2012. «Vous m'autorisez à vous tutoyer? Peut-être un jour, je serais l'homme le plus heureux du monde», le 14 janvier 2012. D'autres sont plus salaces : «Tes seins sont notés triple A (...)», le 11 novembre 2011. Quelques minutes plus tard, le même jour : «Vous êtes très désirable et vous le savez.»
Suspendue de la mairie en juillet 2012
Le maire du Raincy serait devenu plus pressant lorsqu’il demande à sa collaboratrice de l’accompagner au Maroc dans le cadre du jumelage entre sa ville et St-Saïda en mars 2012. Il aurait fortement insisté, toujours par sms, pendant les nuits de leur séjour. Ces avances repoussées, il aurait changer de ton et écrit : «Agnès, peut-on se voir lundi? Après ce séjour, il sera difficile de collaborer, dans un climat de réelle confiance. (...) Je ne peux plus travailler avec vous! Je le regrette. Le maire du Raincy.» A son retour, l'ancienne directrice du CCAS jure avoir été chassée de son poste et, bien que titularisée de facto après un an d'ancienneté, suspendue de la mairie en juillet 2012.