Municipales 2020 : guerre des gauches à Saint-Denis

A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), une chose est sûre : le prochain maire sera de gauche. Deux listes se font concurrence pour le second tour, celle de Mathieu Hanotin (PS) et celle du maire sortant Laurent Russier (PCF). Les candidats ont débattu sur notre antenne.

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Dernière ligne droite avant le deuxième tour des municipales, le 28 juin prochain. A deux semaines du vote, les deux candidats qui présentent une liste à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont débattu sur France 3 Paris Île-de-France.

Pas d'union des gauches à Saint-Denis, la plus grande ville du département. Les candidats PS, PCF et LFI étaient partis chacun de leur côté dès le premier tour et aucun rassemblement n'a eu lieu dans l'entre-deux-tours. A eux trois, ils accumulent pourtant près de 77% des voix.

Ils participent au débat jeudi 18 juin

  • Mathieu Hanotin (PS)
  • Laurent Russier (maire sortant PCF)

 

Laurent Russier a pris le relais de l'ancien maire communiste Didier Paillard qui avait démissionné en 2016 (qui lui-même avait pris la succession de son prédécesseur durant une mandature). Ce dernier avait expliqué vouloir donner de la place à "de nouvelles énergies". A l'époque, le conseiller municipal communiste Philippe Caro avait vilipendé cette forme de transmission du pouvoir en la qualifiant de "tradition d'inspiration Bréjnévienne", rapportait Le Figaro.

Bien que maire sortant, Laurent Russier se présente donc pour la première fois en tant que tête de liste. Il affronte Mathieu Hanotin qui lui s'était déjà présenté une première fois lors des élections municipales de 2014. Il avait perdu de justesse face à Didier Paillard (PCF, et soutenu à l'époque par le Front de gauche et EELV) qui avait récolté 50,49% des voix, soit 181 voix de plus que son rival.

► Le replay du débat

Près de 70% d'abstention

Dans cette ville historiquement communiste depuis la Libération, le PCF va-t-il réussir à garder la gestion de la commune ? Plusieurs inconnues pèsent sur le scrutin. Tout d'abord, l'abstention massive (69,21%) observée au premier tour pourrait s'accentuer du fait de la crise sanitaire.

Autre enjeu : le report des voix du premier tour. Chacun des deux candidats a réussi à construire un rassemblement sur sa liste : EELV, les Radicaux de gauche ou Place publique pour Laurent Russier et le PCF. Le Parti Radical de Gauche, Génération.s ou le Parti Animaliste pour Mathieu Hanontin et le PS.

Mais aucun des deux n'a réussi à convaincre Bally Bagayoko (LFI) qui a bénéficié d'un score important au premier tour : 18,04% des voix.

Selon le Journal de Saint-Denis (JSD), un accord entre le candidat LFI et Laurent Russier était pourtant proche. Mais la présence de Madjid Messaoudene sur la liste du premier, élu au conseil municipal et militant antiraciste très actif sur les réseaux sociaux, aurait semé la discorde. Sans appeler à voter pour l'un des candidats, Bally Bagayoko n'a pas maintenu sa candidature au second tour.

La question du logement

Avec 40% de logements sociaux, deux habitations sur cinq potentiellement insalubres, la question du logement fait figure de priorité dans cette commune de Seine-Saint-Denis.

"L'enjeu majeur c'est comment l'on s'attache à ce que les Dyonisiennes et les Dyonisiens puissent continuer à vivre au cœur de la métropole en maîtrisant les prix de l'immobilier mais aussi que tous ceux qui souhaitent venir s'y installer, parce que trop souvent, c'est devenu trop cher ailleurs, puissent le faire", affirmait ainsi Laurent Russier, maire (PCF) sortant lors du premier débat organisé par France 3 Paris Île-de-France.

Son rival Mathieu Hanotin (PS) affirmait lui que M. Russier vivait "dans un monde de Bisounours" : "La propriété de Saint-Denis, c'est 23% de propriétaires occupants, soit deux fois moins que la moyenne départementale. Il faut construire, mais j'aimerai mettre une politique en place pour diversifier qui privilégie les propriétaires occupants sur la ville plutôt que de privilégier l'investissement locatif qui fait qu'à la fin, il nous manque cet équilibre".

Parmi les nombreuses mesures et promesses, les deux candidats proposent ainsi la mise en place de l'encadrement des loyers sur la commune.

 

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