Papillomavirus : on vous explique les enjeux de la vaccination contre les HPV, responsables de cancers.

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, s'est rendu ce vendredi au collège-lycée Jean Renoir à Bondy pour relancer la campagne nationale de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) auprès des jeunes. En Île-de-France, les objectifs sont loin d'être atteints.

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"On s'est donné l'objectif de vacciner 30% des élèves de 5e, on n'est pas à ce niveau-là aujourd'hui", reconnaissait il y a quelques semaines, Amélie Verdier, la directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, en visitant le collège Anne Frank, dans le 11e arrondissement de Paris, qui organisait une campagne de vaccination.

"En Île-de-France, la campagne de vaccination contre le papillomavirus a débuté de manière hétérogène dans les collèges, parfois "lentement", selon les premières remontées des autorités sanitaires et éducatives", ajoutait-elle.

Même objectif pour le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau en visite ce vendredi au collège-lycée Jean Renoir à Bondy en Seine-saint-Denis. Au programme, vaccinations des élèves volontaires et échanges avec la communauté éducative et les professionnels de santé.

Les HPV, responsables de cancers

La campagne a démarré le 2 octobre et se poursuivra jusqu'aux vacances de Noël pour l'injection de la première dose, la seconde étant prévue au printemps. Elle est proposée dans tous les collèges publics et les collèges privés sous contrat volontaires.

Chaque année en France, les HPV - acronyme anglais pour "papillomavirus humains" - sont responsables de plus de 6.000 nouveaux cas de cancers, le plus souvent du col de l'utérus,(2900) de la vulve ou du vagin, mais aussi de la sphère ORL, de l'anus (1500) ou encore du pénis.

Le Gardasil, un vaccin méconnu

Lancé sur le marché dans les années 2000, le Gardasil, le vaccin contre les HPV a depuis fait ses preuves contre l'infection par ces virus.

Si la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90% des infections, la couverture vaccinale reste bien en deçà de l’objectif de 80% à l’horizon 2030 fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers, puisqu’elle n’est que de 41,5% chez les filles et de 8,5% pour chez les jeunes garçons.

Parmi les freins identifiés : "une méconnaissance de ce vaccin et de son intérêt", avait alors souligné Amélie Verdier, insistant sur la "nécessité d'expliquer que c'est un vaccin extrêmement efficace". "Cette vaccination touche aussi à des tabous, notamment autour de la sexualité", avait-elle poursuivi, tablant sur un "travail de longue haleine d'explication".

Autres craintes exprimées par les familles réticentes : celles liées à la vaccination en général, selon l'ARS.



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