Plusieurs jeunes hommes s'étaient filmés en train de forcer trois piétons à courir accrochés à leur voiture dans la soirée du samedi 8 janvier à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).
L'enquête a été très rapide après la diffusion d'une vidéo où l'on voit des jeunes hommes, hilares, s'en prendre à plusieurs piétons. Largement diffusée sur les réseaux sociaux, plusieurs des auteurs ont été identifiés.
Le principal suspect, le chauffeur, s'est ainsi rendu de lui-même le lundi suivant les faits "dans un parking, lieu du rendez-vous fixé avec les services d'enquête, où il était interpellé", indique un communiqué du parquet de Bobigny.
Un deuxième homme s'est aussi rendu de lui-même le même jour en se rendant au commissariat de la commune.
Les deux suspects mis en examen
Les deux hommes ont été mis en examen dans la foulée par un juge d'instruction. Les deux pour violences volontaires. Le chauffeur également pour "conduite malgré la suspension de son permis" et le second, aussi pour "diffusion d'images relatives à la commission d'une infraction d'atteinte volontaire à l'intégrité de la personne".
Le parquet précise qu'un "troisième individu, présent dans le véhicule lors des faits, s'est présenté ce jour (le 13 janvier, ndlr), au commissariat où il a été placé en garde à vue".
Au moins trois victimes
Les auteurs présumés sont soupçonnés d'avoir fait au moins trois victimes. La première, qui a témoigné aussi sur franceinfo, a subi une fracture à l'épaule et au pied ayant entraîné "45 jours d'incapacité totale de travail".
"Il y avait quatre hommes dans une voiture. Il y en a un, le conducteur, qui m'a demandé une cigarette. J'ai voulu lui donner, il m'a saisi la main, il ne m'a pas lâché, je n'ai pas pu desserrer son étreinte et il m'a dit 'tu vas courir maintenant'. Il a accéléré sur 100 mètres, j'ai couru. Après il m'a lâché, je suis tombé la face contre terre", raconte Ali, âgé de 67 ans. Ce dernier affirme qu'on lui a proposé 1 000 euros pour retirer sa plainte.
Le parquet de Bobigny rapporte que la deuxième victime, qui apparaît sur la vidéo, n'a pas encore été identifiée. Une troisième, une jeune femme, a également porté plainte pour des faits similaires subis le lendemain, le dimanche soir.