Ils étaient plus de 500 à avoir répondu à l'appel d'associations pour la marche blanche en hommage à Melisa, la fillette de 8 ans décédée dans l'incendie de son bidonville à Bobigny.
Plus de 500 personnes se sont rassemblées dimanche à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour rendre hommage à Mélisa, fillette bulgare de huit ans décédée mercredi dans l'incendie d'un important camp de Roms, et espérer qu'un tel drame ne se reproduise plus.
Membres de la communauté Rom, parents et proches, associations, riverains et élus ont marché en silence derrière une grande banderole indiquant "Nous nous souvenons de toi Mélisa". La marche emmenée par la directrice de l'école l'école primaire Marie-Curie où était scolarisée la fillette.Véronique Decker a été marquée par plusieurs évanouissements et malaises des proches de la fillette. "La mort d'un enfant ne peut laisser personne indifférent. Nous devons nous mobiliser pour dire que ça suffit, que nous n'en pouvons plus. Il faut permettre que chacun d'entre nous puisse vivre dans un logement digne", a déclaré au bord des larmes Mme Decker.
>> Voir le reportage de Virginie Delahautemaison et Emmanuelle Hunzinger
"C'est terrible", a déclaré à l'AFP Ahmed, qui vit depuis six ans dans ce camp de 500 m² situé rue des Coquetiers, non loin du centre-ville. "Le problème c'est que nous n'avons même pas l'eau. C'est la chose que nous voulons et demandons."
Il ne faut plus que ça arrive", a renchéri la maire PCF de Bobigny, Catherine Peyge, "en colère". Réclamant "un après Bobigny", l'élue, qui rencontrera mardi un des conseillers spéciaux de la ministre du Logement Cécile Duflot, demande au gouvernement que "les citoyens européens qui vivent dans les bidonvilles aient droit, comme tous les citoyens français, à un toit".
Une collecte a été organisée pour permettre aux parents de l'enterrer, selon leur volonté, en Bulgarie.